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Stéphane Couturier, photographe de la modernité

Stéphane Couturier nous a toujours habitué à des thématiques très industrielles. Que ce soit avec ses clichés sur le site de Renault à Boulogne-Billancourt ou avec son regard sur les ateliers des usines Alstom à Belfort, il aime se confronter à des friches industrielles.
L’exposition au Théâtre de la Photographie et de l’Image (TPI) est beaucoup plus axée sur l’urbanité que sur l’industriel. De ses premières séries sur « l’archéologie urbaine » aux derniers travaux « Melting Point », sans oublier les portfolios, la rétrospective qui lui est consacrée brosse un tableau large de ses photographies.
Une de ses oeuvres frappe le visiteur par son aspect très industriel et nous rappelle tout-de-même que Stéphane Couturier aime travailler à une sorte d’abstraction figurative. Ou comment le maillage des échafaudages devient esthétique.

© Stéphane Couturier

Et nous voici emportés par une série de clichés de façades d’immeubles surréalistes, avec à la fois un mélange et un choc des formes, mais aussi des réalités plastiques et colorées. C’est une superposition d’architecture et de couleurs hypergraphiques. La symétrie architecturale est respectée, mais le trait de couleur magnifie une façade d’immeuble plutôt basique. Froideur géométrique implacable contre couleurs vives. L’ensemble est alors totalement cohérent et on se surprend à trouver beau un HLM.

Série "Melting Point" Barcelone - Parallel n° 1, 2008
© Stéphane Couturier Courtesy Galerie Polaris
© Stéphane Couturier

L’exposition retrace plusieurs périodes du travail de Stéphane Couturier. La diversité est au rendez-vous et les connaisseurs ne seront pas déçus. Vous pourrez apprécier cette exposition jusqu’au 7 octobre. Du Melting Point au Melting Power, ses photographies montrent la rencontre entre la morne urbanité et le graphisme flashy.

© Stéphane Couturier

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