Lionel Bouffier
Comment êtes-vous venu à la photographie ?
Je me suis mis à la photographie par le biais du sport au début des années 2000. Je pratiquais des sports extrêmes. Et j’ai décidé de prendre des photos d’un domaine que je connaissais. Les premières impressions ont été bonnes. C’était un moyen pour moi de transmettre à mon tour ces sports. Depuis, mon univers a évolué.
Où puisez-vous votre inspiration ?
Ça ne s’explique pas vraiment. Tout se fait au feeling. Je la puise dans les émotions que je vis au quotidien. D’un autre côté, on s’inspire de tout le monde. Dans mes shoots, je fonctionne à long terme, mes idées germent doucement. En moyenne, je réalise dix images artistiques par an. Les demandes d’autorisation et les procédures peuvent prendre du temps selon les lieux.
Avez-vous des références dans le monde de l’image ?
Grégory Crewdson avec qui je sens que je partage la même sensibilité. Nous shootons des lieux urbains. Apprécier une telle personne me permet d’être davantage dans mon propre univers. Je n’oublie pas non plus David Lachapelle et ses fameuses mises en lumière
Travaillez-vous en numérique ou en argentique ?
J’ai pu travailler avec les deux types d’appareil. Pour ma dernière série j’ai utilisé exclusivement le numérique : on ne peut pas tout faire avec un argentique. L’argentique est moins efficace que le numérique pour les clichés de nuit. La nuit l’argentique est moins bon que le numérique. Je me sers de l’argentique pour les formats carrés qui n’existent pas en numérique.
Vous vous êtes spécialisé dans la photographie urbaine. Y a-t-il des difficultés ou des obstacles que l’on peut rencontrer ?
J’ai travaillé dans cette série uniquement de nuit. L’univers était constant : chaque image présente un trait de caractère en fond noir. Cela demande un peu de préparation et de la patience. J’essaie de prendre le temps nécessaire pour obtenir un bon cliché. Actuellement, je me retrouve confronté à la difficulté de shooter dans de nouveaux lieux. Dans le département, on est limité sur les paysages post-industriels. C’est pourquoi j’envisage de me diriger vers un autre horizon, le milieu naturel, dans les prochaines années.
Du 21 septembre au 14 octobre au Centre Culturel La Providence