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Alain SABATIER

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Alain Sabatier : regard sur les (…)

Fin : Mars 2017 Voir l'événement

Depuis une cinquantaine d’années, Alain Sabatier explore l’image photographique à partir d’un regard très particulier : celui du peintre.
Né en 1945 à Grasse, il pense dès l’âge de 13 ans se diriger vers la peinture. Au collège, il est encouragé dans cette voie par son professeur, le peintre Georges Bard. Cependant, c’est vers la photographie en couleur qu’il s’engage à partir de 1959. Cette démarche est assez rare à une époque où la plupart des photographes débutaient avec le noir et blanc.
Dès 1966, son travail est reconnu aux États-Unis, plus disposés que l’Europe à accueillir la photographie en couleur. Ses diaporamas novateurs sont remarqués par John Szarkowski qui décide de les projeter l’année suivante au Museum of Modern Art de New York. Cependant la France ne sera pas longtemps indifférente à son regard car, en 1968, il devient lauréat de la Fondation de la Vocation. Il s’installe à Paris à partir de 1967 et obtient le diplôme de l’École Nationale de Photographie et de Cinématographie Louis Lumière en 1969. Il participe à la vie artistique parisienne avec des amis photographes, cinéastes, peintres et poètes.
Dans le milieu des années 1970, Alain Sabatier est attiré par l’ethnologie, l’histoire et le patrimoine. Pour exercer in situ ce regard documentaire, il s’établit à Grasse où il entreprend un travail photographique personnel en noir et blanc : Grasse et la parfumerie, capter l’instant du changement. En effet, cette période marque la fin de la grande époque de la parfumerie (avant le renouveau des années 1990-2000), c’est pourquoi Alain Sabatier s’est concentré à montrer les derniers instants de cette activité et l’esprit de la ville des années 1970. Bétails et champs sillonnaient les campagnes avant le mitage du territoire dû à la pression immobilière ; foires et marchés animaient le centre-ville avant le développement des zones commerciales ; cueilleuses et courtiers en fleurs rythmaient les moments de la journée ; des canalisations traversaient les rues et apportaient la vapeur dans les usines depuis la chaufferie centrale ; les usines achetaient en grande quantité la graisse de porc pour l’enfleurage ; cheminées et serpentins aériens marquaient le paysage urbain. Nombre de ces instants ont été capturés par Alain Sabatier dans son travail artistique d’une rigueur documentaire.

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