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Théo TOBIASSE

Evénements liés à l'artiste

Tobiasse, trois terres d’inspiration

Fin : Octobre 2017 Voir l'événement

La famille de Théo Tobiasse est originaire de Lituanie.

Elle émigre à Jaffa (Israël) où il verra le jour en 1927. Il a cinq ans quand ils s’installent à Paris où son père a trouvé du travail. En 1939, il tente de s’inscrire aux Arts Déco mais en raison des lois discriminatoires anti-juives il est refusé. Il va passer une partie de la guerre, caché dans un appartement, vivant dans la pénombre. En 1945, à la fin de ce conflit mondial qui a embrasé le monde, il travaille pour des agences de publicité. En parallèle, il va créer des vitrines pour des magasins de luxe de la rue du Faubourg St Honoré, des décors de théâtre ou encore des cartons de tapisseries. En 1950, attiré par la lumière, il découvre la Côte d’Azur et s’installe à Nice, quai Rauba Capeu face à la mer. Citoyen du monde, éternel exilé, il fait de fréquents séjours à Venise, New York ou encore Jérusalem, villes où il se sent chez lui. Les années 60 voient la consécration de son travail et il rayonne à l’international, répondant à des commandes artistiques et participant à de nombreuses expositions à l’étranger.

En 1975, il acquiert une maison à Saint-Paul de Vence qu’il ne quittera plus, sauf pour de fréquents séjours à New York où dans les années 80 il installe un vaste atelier qui lui permettra de réaliser ses tableaux monumentaux. Mais ses voyages le ramènent toujours dans sa maison saint-pauloise, son atelier, son nid, son refuge. C’est très certainement la guerre et les deux années sombres qu’il a passé tapi dans un appartement qui marqueront à tout jamais son travail. Il sort de sa cachette avec une unique envie : exploser, crier et profiter, et encore, profiter de la vie. Il refuse de vivre dans le regret ou le souvenir et prend ses pinceaux et ses crayons avec pour objectif de faire enfin ce qu’il aime : peindre. Huile, gouache, lavis, pastel, collage, dessin, céramique, bronze, Tobiasse est un travailleur infatigable à la production exceptionnelle et sa pratique quotidienne est liée à un besoin vital de s’exprimer. Il joue avec les couleurs lumineuses et les larges mouvements qu’il jette sur ses toiles évoquent une partition musicale dont on entendrait presque la musique. C’est aussi un narrateur et son travail parle des femmes, de sa famille, de l’exil, des villes qu’il aime. Chaque tableau est un récit qu’il complète souvent par des écritures car pour lui le mot, la parole sont essentiels.

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