Harry Kampianne, le poète de l’instant

Quel poète êtes-vous ?

J’ai tendance à rester dans la veine classique, littéraire. La poésie, je peux la lire, la mettre en scène. Je l’utilise à sa forme classique. Je ne vais ni la chanter ni la slamer. La poésie est un art d’éclairer la vie.

Vous avez choisi la poésie pour vous exprimer… Comment qualifieriez-vous vos poèmes ?

C’est par là que tout a commencé. Lorsque j’avais 16 ans, mes premiers écrits étaient des poèmes. Je ne pense pas que ce soit le plus facile des genres littéraires mais je m’y retrouve. Je m’y sens à l’aise et j’exprime des choses que je veux partager avec mes lecteurs. Ce sont principalement des poèmes de l’instant, faits autour de fulgurances que l’on peut avoir au moment de sa vie.

Dans votre recueil, on a l’impression que le blanc l’emporte sur le texte à chacune des pages. Est-ce volontaire de votre part ?

Je voulais avoir une poésie aérée. Il faut que le lecteur y soit à l’aise, qu’il ne sente pas confiné dans une sorte de sacerdoce. La priorité est moi pour de privilégier le confort de lecture.

Quelles sont les conditions qui vous permettent de trouver l’inspiration pour de nouveaux projets d’écriture ?

J’ai besoin de solitude pour me concentrer sur mes créations. Cette solitude n’est pas un mal dont on peut souffrir. Lorsque j’écris, je la retrouve avec satisfaction. Elle s’apparente à une solitude de bienveillances et de bienfaisances. La solitude est inhérente aux travaux de création. Chaque artiste a la besoin d’être seul pour se retrouver lui-même. Elle est même primordiale si on en fait bon usage…

Quelle est la place de la poésie au XXIe siècle ?

C’est un genre littéraire qui a quasiment disparu, bien qu’on puisse encore le retrouver à travers le slam, en régression ces derniers temps. Elle a toujours été un exercice difficile surtout lors des périodes de grandes communications. On en parle de moins en moins. La poésie a eu son excellence au XIXe siècle. Aujourd’hui, elle est considérée comme une voie de contestation d’un autre monde.