Matthieu ASTOUX
Matthieu Astoux est un antibois de naissance, il y vit le jour le 3 décembre 1965. Aujourd’hui, il habite à nouveau cette ville et y travaille ; son atelier est situé sur l’avenue de la Tour Gandolphe au Cap d’Antibes. C’est également dans cette cité des plus agréables qu’il réalise la plupart de ses expositions.
Après des études secondaires au lycée Jules Ferry à Cannes, Matthieu Astoux passe deux années à l’Ecole des Arts décoratifs de Limoges où il se spécialise comme décorateur en céramique. Il expérimente toutes sortes de pratiques, de l’émaillage aux glaçures. Il dit avoir été “fasciné par la variété des combinaisons possibles ”.
De retour à Antibes, le jeune plasticien apprend les multiples techniques de la gravure au célèbre Atelier du Safranier, pourtant encore trop peu connu du grand public. Il pratique aussi bien les eaux fortes que les pointes sèches ; il passe de la linogravure à l’aquatinte, un procédé d’eau-forte par lequel on obtient différentes tonalités par la morsure, plus ou moins prolongée du métal dans un bassin d’acide. Il complète parallélement sa formation en peinture par des stages à la Villa Thiole de Nice.
Dès son installation dans son atelier du Cap d’Antibes, il privilégie la gravure sur métal - cuivre, zinc,..- à la pointe sèche, avant de s’essayer à la ”taille” sur tous types de matériaux - carton, bois, isorel, linoleum - avec tous les outils possibles : cutter, tournevis, poinçon, burin.. Toute matière qui peut se graver l’intéresse ; l’exploration, l’innovation ou la recherche de nouvelles approches le passionnent. Le choix du papier d’impression et les diverses encres sont également l’objet de ses investigations multiples et diverses.
Le carborandum fait également partie de ses techniques privilégiées. Au lieu de fabriquer des creux, le graveur ajoute de la matière, un carbure de silicium, un minerai très résistant à la pression ; il permet de construire sur les plaques à graver des zones abrasives en relief qui retiennent plus ou moins fortement l’encre. Passées en juxtaposition sur plusieurs plaques et avec différentes couleurs, les épreuves papier sont tirées en toutes petites séries limitées et numérotées.
Plus récemment, Matthieu Astoux s’est remis à la peinture. Moins connues que ses gravures, ces dernières l’ont conduit vers de nouveaux chemins où émergent des œuvres très picturales allant de la figuration à l’abstraction pure. La gravure parfois s’y mêle, de même que désormais certains collages entrent en synergie. De l’ensemble émane beaucoup d’enthousiasme, de délicatesse et de puissance.
Ces productions ont fait l’objet de ses dernières présentations, le plus souvent en duo, notamment avec Jacques Lavigne, un autre antibois, ou en groupe.