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Aleksandr SOKUROV

Evénements liés à l'artiste

Leçon de Cinéma avec Alexandre (…)

Fin : Septembre 2015 Voir l'événement

Dès l’âge de 19 ans, le futur réalisateur travaille comme assistant de production pour une chaîne de télévision russe pour devenir un peu plus tard lui-même producteur.

En 1974, le jeune homme quitte sa ville natale de Podorvikha pour Moscou où il intègre la prestigieuse école de cinéma russe, la VGIK. Bien qu’il en sorte diplômé en 1979, ses œuvres (principalement des documentaires et des courts métrages) sont décriés par les dirigeants de l’école, les considérant comme anti-soviétiques. Son premier long métrage, La Voix solitaire de l’homme, ne sort sur les écrans russes qu’en 1987 (alors qu’il date de 1978). Ce premier long lui offre toutefois l’occasion d’être pris sous la protection d’un autre grand cinéaste russe de l’époque, Andrei Tarkovski, très admiratif du travail de Sokurov.

Grâce au soutien d’Andrei Tarkovski, Aleksandr Sokurov intègre le studio Lenfilms, le deuxième plus grand studio de Russie. Ses films restent néanmoins souvent censurés dans son pays natal, Sokurov avouant faire ce qu’il veut, que le public et la critique le suivent ou pas. Les films de Sokurov traitent de la nature humaine et de son esprit. La trilogie Le Deuxieme Cercle (1990), La Pierre (1992) et Pages cachées (1993) l’illustre bien. Mais c’est le déchirant Mère et fils en 1997, lauréat de plusieurs prix, qui le place définitivement sur le devant de la scène internationale.

Sokurov a créé son propre style cinématographique. Esthète, perfectionniste et expérimentateur, Sokurov travaille la matière même de l’image, la distord (l’anamorphose dans Mère et fils), joue avec la lumière (la dominante verte de Moloch et Taureau). Devenu un réalisateur mondialement connu mais qui continue à faire les films dont il a envie et sans aucune contrainte, on retrouve souvent Aleksandr Sokurov dans les festivals internationaux : Locarno, Moscou, Cannes... Il y a d’ailleurs présenté Moloch en 1999 et Taureau en 2001. Le film L’Arche russe, qui dépeint l’histoire d’un musée et donc de l’histoire russe (très caractéristique chez Sokurov) fait partie de la Sélection officielle du Festival de Cannes en 2002. Rebelote l’année suivante avec Père, fils, également en compétition sur la Croisette.

En 2005, soit deux ans après, Sokurov tourne Le Soleil, œuvre consacrée à l’empereur Hirohito. Le film connaît d’importantes difficultés de production et de distribution, liées en partie à son caractère insolite (financé par la Russie, la France et l’Angleterre, le film est tourné en anglais et en japonais). Deux ans plus tard, il manque de peu la palme d’Or au Festival de Cannes pour son poignant film sur la République de Tchétchénie intitulé Alexandra. Toujours intéressé par le genre du documentaire, Sokurov en réalise un nouveau en 2008 dans lequel il s’entretient avec l’un des écrivains russes les plus rebelles. Il s’agit des Dialogues avec Soljenitsyne. En 2012, il se tourne vers le Faust de Goethe pour clore sa tétralogie qu’il a commencée avec Moloch, Taureau et Le Soleil. Son adaptation libre du mythe allemand remporte le Lion d’Or à la 68e édition de la Mostra de Venise.

Photo de Une : (détail) Alexandre Sokourov © Tous Droits Réservés Collection christophe L.Texte de présentation : allociné

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