Ramon OTTING

Evénements liés à l'artiste

J’Adore La Mer – Ramon Otting

Fin : Août 2015 Voir l'événement

Tout se passe dans le paysage

Pour Ramon Otting c’est le paysage qui parle, qui est une énorme source d’inspiration, paysage qui reflète nos humeurs, qui guérit, qui nous permet une réflexion. « C’est comme si ce paysage me disait, détends toi maintenant et tout ira bien. »

L’œuvre de Otting est centrée sur la nature et sur son effet sur les êtres humains.
Interaction essentielle, où souvent une menace quasiment physique est présente dans ses paysages et ses marines, soit par un ciel lourd et pesant, soit par des éléments « humains » comme un poteau téléphonique en forme de croix. Partout la force de la nature s’impose.

« Mon rêve est simplement de pouvoir transposer le comportement de la nature sur la toile. Faire cela exige qu’on soit en rythme avec la nature, quoi qu’on soit toujours obligé de remodeler un peu cette nature qui vous confronte. Parfois on va trop loin, trop vite, et on fait une chute, mais cela n’est pas mal non plus. À la fin, c’est l’effort qui compte, car on n’arrivera jamais à l’état de perfection qu’est la nature. »

Dans son œuvre récente, Ramon Otting se concentre sur la plénitude trouvée dans ces paysages. Ce terroir provençal de friches, de champs abandonnés, paradis artistique peuplé d’herbes sauvages qui, pris d’une perspective basse et traité librement en forme et couleurs, ne fait que renforcer la puissance du geste de l’artiste.

Historique

Né à Vinkeveen, Pays Bas, en 1969, il dessine depuis l’âge de 12 ans, mais sa carrière a plutôt été dans la publicité et le graphic design (diplômé de HKU Ecole de Beaux Arts Utrecht) et son apport a fait de sa boîte Mendo un énorme succès. La peinture a dû prendre la seconde place, jusqu’au moment où il en a eu assez et, en pliant bagages, il est parti pour le Texas.

« Parcours incroyable où j’ai fait 5000 km en 10 jours, la première fois que j’aie jamais pu me soumettre à l’aventure et à la force de la nature. Coup de foudre sur un paysage imposant qui vous fait croire à une puissance supérieure, vous fait vous interroger sur sa source et son envergure, … un moment inestimable où tout s’est mis en place et on se dit : c’est sûrement mon destin de documenter ce que je ressens. »

Dès son retour du Texas aux Pays Bas, il y a six ans, Ramon s’est mis tout de suite à peindre à plein temps ce qu’il a vu et ressenti. Il reste ouvert à toute inspiration qui s’offre, soit des gens qui l’entourent, soit la nature directe, soit les fermes et cabanes en bois, les tours de forage, les pick-ups « l’ultime outil américain. »

En réaction à ces paysages texans, une série de paysages néerlandais suivirent, exécutés avec la diligence typique de son patrimoine artistique. Ensuite il voyage en Espagne, en Italie et en France pour explorer le terroir de ces pays.

Stimulé par les fortes influences de la nature et les catastrophes naturelles, sa série de peintures sur les Gorges du Verdon (Sud de la France 2010), témoigne amplement de la force de pressentiment qu’invoque la nature dans ce haut lieu extraordinaire. « Là vous sentez comment les avalanches peuvent venir vers vous, qu’un rocher peut soudainement tomber dans la rivière ou sur la route. »

« Voyageant dans le Big Bend du Texas vous découvrez les Gorges du Verdon et la lumière hollandaise et vice versa. »

Texte de Paula van Zijl et de Helena Stork. Art Historian