Pour Bruno Mendonça

Il est l’auteur de plus de 150 livres d’artistes avec la maison d’édition qu’il créé en 1981, Utopia, mais également de deux thèses… Il a partagé sa vie entre Nice et Paris, s’est envolé pour ses actions et performances artistiques au Portugal, au Zaïre, au Congo, en Irlande, en Italie, en Chine, ou encore en Allemagne, avant de s’envoler lui-même. On se souviendra des Festivals de Performances à la Maison des Jeunes et de la Culture de Nice-Gorbella et l’Art à la Page, des Festival du Livre d’Artistes de Cagnes-sur-Mer, de ses enseignements à la Villa Arson, à Kinshasa, Helsinki, dans la région parisienne et le sud-est, mais aussi dans les IUFM, à l’université libre de Bruxelles… On retiendra aussi ses interventions auprès de tous les publics, ses sensibilisations en milieu hospitalier, avec des aveugles, des autistes, en gérontologie… On gardera en mémoire cet artiste aux multiples facettes parti trop tôt.

Bruno Mendonça résumait son œuvre par ces mots : « Installer l’imaginaire dans tous ses états Jusqu’au corps dans la performance... Livres, sculptures, peinture d’apesanteur. »
Restent aujourd’hui des œuvres, des photos, des souvenirs, et puis les mots. Les mots de ses amis, proches et artistes…

« La brutale disparition de Bruno laisse un blanc dans le milieu des performers, blanc ou noir pour un jeu d’échecs dans lequel il excellait. C’était un maître dans le maniement des pièces, pièces à jouet et à se jouer dans un déplacement qui mettait en oeuvre la totalité de son corps.
Bruno était ce qu’il faisait, coalescence de lettre avec sa matière dans un devenir qui à chaque fois marquait les cases d’un jeu (celui de l’art) en indiquaient une pace qui se prenait dans une écriture singulière. Bruno travaillait l’écrit en faisant corps avec la lettre, il voulait être dans la naissance du livre.
Bruno était ce qu’il faisait. »
Jean Mas

« Dans les quarante pays et continents qu’il a visités, Bruno a toujours cherché à décrypter les signes des civilisations rencontrées. Chacun de ces signes lui a permis d’ouvrir de nouvelles pistes artistiques où sciences humaines et disciplines techniques se confondent – avec la poésie comme liant.
S’il te plait Bruno, décrypte-nous ce monde d’après ! »
Alain Amiel