Philippe Perrin blanc comme neige (1994)
Rappelons le contexte politique de l’époque : Jacques Médecin a fui en Uruguay trois ans plus tôt. Son remplaçant, Honoré Bailet, a démissionné en novembre 1993 en butte à des difficultés pour exercer son mandat. Jacques Peyrat s’apprête à quitter le FN pour mettre la main sur la mairie.
Philippe Perrin mène campagne dans la ville de Nice. Sont collées chez les commerçants des affiches à son effigie, grimé en homme politique, elles clament : « Blanc comme neige ». Des tracts sont distribués et des stickers collés. Lors du carnaval, le char mis en place par l’association Verbes d’États sert d’outil de propagande en lançant des flyers dans la foule. Philippe Perrin dans son costume de candidat en campagne, déambule dans Nice, serre des poignes et goûte aux produits locaux. Il tient des permanences dans les bars pendant deux mois.
Certains électeurs, convaincus, seront déçus de ne pas pouvoir voter pour lui.
Les supports de cette performance, affiches, vidéo, tracts et stickers, étaient présentés pendant l’exposition collective Nouvelle Vague organisée au MAMAC du 18 février au 11 avril 1994, période concomitante à la campagne. Le travail de l’artiste, d’abord refusé en raison du caractère subversif de sa présentation dans un musée municipal niçois, a finalement été exposé, les autres artistes ayant menacé de retirer leurs œuvres de l’exposition s’il n’en faisait pas partie.
Bibliographie :
in catalogue Nouvelle Vague : Jean-Luc Blanc, Dominique Figarella, Pierre Joseph, Stéphane Magnin, Philippe Mayaux, Brigitte Nahon, Philippe Parreno, Philippe Perrin, Anne Pesce, Pascal Pinaud, Philippe Ramette, David Vincent, Association des Amis de la Villa Arson, Nice, 1994, 92 p.
Extrait de www.performance-art.fr
© Philippe Perrin - ADAGP, Paris 2012