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Patrick Schumacher

Ses origines mixtes, père allemand et mère syrienne, l’ont marqué dans ce jeu de chimères animalières et contemporaines. Après ses études d’Art classique à Strasbourg, Patrick Schumacher se tourne rapidement vers la restauration d’Art, ce qui l’amène à parcourir le monde.

Aussi reconnu pour son intérêt pour l’Art Asiatique, l’artiste s’est servi de ce parcours pour apprendre « beaucoup d’humilité, en mettant son Ego de côté ». Depuis une douzaine d’années il habite à Nice, où il se lâche dans les griffes de ses créations, auxquelles il n’hésite pas à associer du sens, du jugement et de l’esthétique. « J’ai tendance à travailler comme Hergé, comme s’il y avait plusieurs paliers de lecture dans mon travail ».

Rhinozébros (c) Courtesy P.Schumacher

Se poser des questions devant ses œuvres comme le Rhinozébros, un rhinocéros à parure de zèbre c’est le prix ultime de son devoir artistique. Ce bestiaire contemporain créé en 2005, au sourire caché, choque par la béatitude d’un art mélangé. Il a même été présenté lors de l’édition Art Elysées le long des Champs-Élysées, dont il fut un des artistes vedettes.

Pigasus Bollywood (c) Courtesy P.Schumacher

Le cochon ailé Pigasus Bollywood, les rois du Zo’os, les Punky Porcus sont ses chimères animalières pour signifier les parallèles possibles entre animaux et hommes. Mélange de cultures et d’origines, ses objets sont choisis en fonction de zébrures, transformés en tatouage pour son prochain projet animalier, le cheval géant.

Les rois du Zo’os (c) Courtesy P.Schumacher

Des pendules au poignet

Les zébrures sont sa signature, afin de s’extraire de la supra-population des sculptures d’aujourd’hui. Côté tableaux, Patrick Schumacher étonne avec sa représentation de « l’Origine du Monde II » avec en premier plan le dos de son célèbre Rhinozébros. Il joue aussi avec les ours, 200 dans son atelier, couleurs au choix. « Dans mon travail, mon art est étonnant et déconnant ». Il est là pour faire d’autres choses, témoin de l’époque d’aujourd’hui. De l’art monumental aux peaux de zébra en miniature, il passe par un Rhinozébros, Rainbow aux couleurs multiples ou « XELOR » rappelant la célèbre marque de montres.
Les Boud’Key, dérivant de la sculpture de Bouddha aux oreilles de Mickey Mouse, font partie d’une autre collection signée Schumacher, sur laquelle reste gravée « not made in China, not made in USA ».

Not made in wharol (c) P.Schumacher

« Depuis quelques années, on ne parle que de la Chine, mais ce n’est pas un modèle pour moi ». Toujours dans un esprit de dérision, Patrick Schumacher s’imbibe de la spécificité de chaque pays, dont on ne peut pas s’échapper. Aux côtés des animaux aux parures de rêve, Schumacher travaille également sur la notion du temps, les pendules. Sur le Mur des Pendules, il remplace le coucou par des Rhinozébros en miniature. « La notion du temps qui passe dérange beaucoup de monde. Moi, j’ajoute même des os… » dans un accrochage où la contemporanéité et l’humour se croisent. Prochain projet sur sa liste de créations, participer au replacement de l’histoire de la Joconde à Nice. Toujours à parure de zèbre semble-t-il. L’œuvre de Schumacher va encore plus loin dans la symbolique. Les mots définissent la finalité de ses œuvres, suivant un fil conducteur contemporain : le coucou Rhino Suisse, la bascule Rolex, Blanche Neige et les 7 rhinozébros, ou Made in France CacaBoum, voici à quoi joue le Schumacher de nos jours. Les Rhinozébros vous laisseront actuellement sans parure à Lyon et Lausanne – Galeries Fine Art.

L’artiste dans son atelier (c) H.Lagarde

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