Michel Aubéry, un artiste au parcours atypique
Comment êtes-vous arrivé à la peinture ?
J’ai toujours griffoné sur des bouts de papier. Vers 10-11 ans, je faisais des dessins bizarroïdes. Ils avaient plu à Jean Cocteau. J’ai exposé mes œuvres pour la première fois à la Galerie Rauch à Monte-Carlo à 14 ans et demi. La Princesse Grace m’avait parrainé. Par la suite, je suis parti aux Arts Décoratifs de Nice en 1963. J’y suis resté 4 ans et j’y ai obtenu tous mes diplômes. J’ai travaillé dans une école américaine à Monaco en tant que professeur d’art avant d’être retenu au Grand Prix d’Art Contemporain de Monte Carlo en 1975.
Votre carrière est un peu particulière dans le milieu. Pendant 40 ans, vous avez été éloigné des pinceaux…
En effet, mon parcours est spécial. J’étais assez précoce puis je n’avais plus le temps de m’adonner à la peinture. J’ai été la tête d’un magasin de sport pendant une vingtaine d’années avant d’entrer à l’AS Monaco. Le football a toujours fait partie de ma vie. Je suis président de l’Association qui s’occupe du côté Marketing. Je repeins depuis 2007 après une rencontre avec Philippe Pastor. J’ai exposé au quai des Artistes, et je suis actuellement à la Galerie l’Entrepôt.
Où puisez-vous votre inspiration ?
Cela me vient naturellement. C’est un peu du domaine de l’inconscient. Parfois, la nuit je rêve et ça me donne des idées. Très souvent les peintures que je vais réaliser sont déjà présentes et claires dans ma tête. C’est spontané. Je n’ai pas besoin de regarder d’autres œuvres pour m’exprimer.
Quelles sont les réactions du public ?
Les gens sont souvent surpris par ce que je fais. Ils soulignent que j’ai fait un pas en avant depuis 2007. Je ne m’en rends pas très bien compte puisque j’ai toujours le même style, mis à part que j’effectue plus de recherches sur mes pochoirs d’alphabet de signes et de couleurs. Dans l’ensemble, les retours sont plutôt positifs. Et j’ai été aussi extrêmement surpris de la visite du Prince de Monaco à mon exposition.