Maud Barral : « Je marche au coup de cœur »
Qu’est-ce qui vous a amené à devenir galeriste ?
J’ai travaillé pendant quinze ans dans une galerie d’art contemporain sur la Côte d’Azur avant de monter mon espace l’an dernier. J’ai pu côtoyer pendant toutes ces années différents artistes : locaux et internationaux, jeunes et moins jeunes, connus et moins connus. Mon expérience dans une galerie en tant qu’assistante de direction a été très bénéfique. Et j’ai eu l’opportunité de trouver un local sur le port de Nice en juin 2011. J’ai eu de la chance qu’il soit disponible à ce moment-là.
En quoi consiste votre travail ?
Notre travail est de promouvoir le travail de jeunes artistes. On doit diffuser et rentabiliser une œuvre. Je suis en recherche perpétuelle de nouveaux talents. Il y a bien sûr une dizaine d’artistes avec lesquels je travaille sur la durée. J’essaie de les convaincre à s’exposer afin qu’ils puissent bénéficier d’une meilleure diffusion à travers des expositions ou des catalogues.
Vous dites que votre priorité est de promouvoir de « nouveaux jeunes artistes ». Qu’entendez-vous par « jeunes artistes ?
Nous travaillons essentiellement avec des artistes âgés de 30 à 40 ans. Ce sont des artistes jeunes que je défends depuis fort longtemps. Nous essayons de présenter des artistes locaux et étrangers. Je considère « jeunes » les artistes de moins de 45 ans.
La perle rare, ça se déniche au premier coup d’œil ?
Je marche au coup de cœur pour choisir les tableaux. La rencontre avec l’artiste est très importante. Je ne réfléchis jamais en termes de placement. Mon objectif est de trouver de jeunes artistes qui sortent d’un univers singulier. C’est tout l’intérêt de mon travail. Je ne vends jamais aux collectionneurs des œuvres que je n’apprécie pas.
Quel bilan faites-vous de cette première année d’activités ?
Le bilan est très positif. C’est une belle aventure ! Evidemment la crise n’aide pas, ce n’est pas une période économique rose. Il y a des mois moins bons que les autres. Mais je fais un métier très diversifié et les clients viennent d’horizons différents.