Marcel BATAILLARD
Evénements liés à l'artiste
V.O sous titrée
Né en 1967, Marcel Bataillard vit et travaille à Nice et Arles.
Artiste contemporain aux oeuvres protéiformes (peintures, photos, vidéos, textes, compositions et improvisations musicales, performances... ), Marcel Bataillard questionne la représentation - sa vérité et sa véracité en tant que trace, signe, souvenir, témoignage, preuve - dans son rapport avec l’histoire, la mémoire, l’identité.
Ainsi en 1993, paraphrasant Camus, il affirme “qu’il n’y a qu’un seul problème artistique vraiment sérieux : c ’est l’immortalité. Voilà la vérité. Et la vérité crève les yeux... Le bon peintre est le peintre aveugle.” Dès lors et jusqu’à fin 2012, autoproclamé peintre aveugle , il développe une pratique artistique centrée sur une cécité simulée, dessinant et peignant les yeux fermés et donnant naissance à des oeuvres où aléatoire, absurde, jeu, virtuosité et expérimentation ont toute leur place. Assez vite, autour de thèmes liés à la vision et la voyance (de Narcisse à Méduse en passant par saint Thomas ou la tête de Maure), le corpus des dessins et peintures s’enrichit d’objets, photographies, installations et performances.
Il collabore notamment avec la Compagnie Pietragalla en 2011 et 2012 pour La nuit des poètes , un spectacle alliant poésie, musique, chorégraphie et jeux calligraphiques live d’après les textes d’Aragon.
En janvier 2013, à la demande de l’Hôtel Windsor de Nice, connu pour ses chambres d’artistes, Marcel Bataillard conçoit un parcours d’aphorismes destiné aux non-voyants et aux hyper-voyants, et qui se découvre au gré des déambulations des visiteurs. Intitulé Point de vue , il est constitué d’une douzaine d’aphorismes présentés conjointement en Braille et sous forme typographique ; ces textes évoquent la vision, le toucher, la nuit, l’image.
Aujourd’hui encore, son travail puise le plus souvent sa source dans les mythes et l’imaginaire collectif – jusqu’au cliché ou à l’archétype –, le répertoire – quand il s’agit de musique.
Il continue d’explorer les relations entre texte et image, filmant, “prenant ” des photos – au sens où il peut aussi bien en être l’auteur que les avoir dénichées dans le domaine public ou la rue. Entre légende et Légende, il se joue des a priori dans une tentative de faire coexister poétique et politique. En résultent ce que l’on pourrait qualifier d’aphorismes visuels.
Par ailleurs il participe à plusieurs aventures collectives et /ou musicales (Festival Manké, Les Insupportables, stArt, I Burtuoni... ).
Photo de Une : (détail) Marcel Bataillard, commissaire de l’exposition, avec une oeuvre de Jean Raine (Photo M.Alocco)