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Frères Ripoulain : David Renault & Mathieu Tremblin

Evénements liés à l'artiste

Couleur globale : l’expo des Frères (…)

Fin : Octobre 2015 Voir l'événement

Nés respectivement en 1979 et 1980, David Renault et Mathieu Tremblin sont issus de villes moyennes de province. Ils se rencontrent en 1999 à l’Université à Rennes et forment à l’issue de leurs études en arts plastiques le duo les Frères Ripoulain en 2006.

David Renault et Mathieu Tremblin appartiennent à cette génération d’artistes
marqués par des sous-cultures comme le graffiti, la free party ou le hacking qui placent le Do it Yourself, l’activisme et le partage au centre des préoccupations. Au travers des nombreux partenariats qu’ils mettent en place, les moyens éclectiques auxquels ils recourent s’effacent toujours derrière une volonté de produire un art qui rend la ville plus intéressante que l’art. S’ils se proposent d’actualiser la maxime de Robert Filliou, c’est que pour eux les enjeux artistiques sont dans la création de situations et d’expériences plutôt que dans la production d’oeuvres-objets. Ils explorent ainsi plusieurs champs de pratiques artistiques dans une dynamique de propositions, personnelles, collectives ou collaboratives, avec un même souci pratique et théorique d’ancrer leur démarche dans le réel. Issus d’une formation universitaire en arts, c’est à partir de leur pratique artistique personnelle ou en duo qu’ils développent désormais une recherche par l’art.
De 2006 à 2008, le duo réalise une quinzaine de peintures murales à échelle humaine dont les messages poétiques rendent visibles les rapports de forces et enjeux urbanistiques des territoires qu’ils occupent. Ce travail trouve une visibilité immédiate et un écho auprès des acteurs associatifs et culturels à Rennes et en Bretagne (galerie Artem, Les Moyens du bord).
À partir de 2008, ils mettent de côté les rouleaux à peinture pour expérimenter à une échelle piétonne un certain nombre de gestes furtifs sur le mode de la résidence, abordant les expositions auxquelles ils sont invités comme autant de work in progress (L’âge de la tortue, Au bout du plongeoir, galerie octave Cowbell/centre Pompidou- Metz), saisissant chaque nouveau contexte comme une opportunité de faire bouger les lignes entre intervention sauvage et commande publique, et instruire, sinon une tolérance, une légitimité à la typologie de pratiques artistiques qui est la leur.

Dans cette perspective, ils réalisent en novembre 2010, leur première exposition personnelle sur invitation du Phakt – centre culturel Colombier mêlant interventions, multiples et pièces uniques ; un projet dense, polymorphe et décisif, puisqu’il permet au duo de rebondir par une sélection au 56e Salon d’art contemporain de Montrouge puis à Jeune Création au 104 en 2011.

Entre 2012 et 2013, leur travail prend une autre ampleur ; une résidence sur invitation de l’association Art4Context à Quimper les amène à créer une série d’interventions urbaines, articulant pratique solo et duo, qui donne lieu à deux expositions au centre
d’art le Quartier et à la réalisation de plusieurs multiples. Ils intègrent le réseau Documents d’Artistes Bretagne, réalisent plusieurs expositions personnelles (« DIY or BUY » à DMA galerie, « Genius Loci » à la Station Vastemonde) et collectives (« Say Watt » à la Gaïté Lyrique, « Small Gestures » à MU à Eindhoven) attenantes au détournement d’objets, à la création d’outils DIY ou au Urban Hacking et sont invités à créer une oeuvre contextuelle monumentale pour la Nuit blanche Paris 2012 (Calderpillar « Chantier des Halles »), réitérée en 2013 avec un promoteur immobilier breton (Calderpillar « ZAC Renaudais »). En parallèle, ils développent D’astreinte une
résidence en immersion de quinze jours sur le site du centre hospitalier Guillaume Régnier dans le contexte des Ateliers, biennale d’art contemporain à Rennes, puis Externat en partenariat avec La Criée et l’Hermine, qui donnent lieu à un corpus d’interventions, de multiples et d’installations en dialogue avec soignants et patients et à plusieurs publications. Ils poursuivent leur ouverture sur l’Europe avec une intervention Get Up devenue titre d’une exposition collective curatée par Ann Stouvenel, directrice artistique art visuels à Mains-d’oeuvres, dans le cadre du projet
européen A.C.T. Democ[k]racy initié par le centre d’art la Criée et reconduite par quatre fois à Kluj, Belgrade, Saint-Ouen et Eindhoven. En 2014, ils participent à plusieurs expositions collectives en France, (« Les Horizons » au centre d’art la Criée à Rennes et « Vernaculum » à la Straat galerie à Marseille dans le cadre du Printemps de l’art contemporain) ainsi qu’à Traversée d’arts, biennale d’art dans l’espace public de Saint-Ouen. Ils rejoignent le collectif international Free Art and Technology (FAT Lab) et curatent la première exposition de ce collectif fondé en 2007 en France sur invitation du festival Gamerz à Aix-en-Provence permettant ainsi de découvrir une vingtaine d’oeuvres d’artistes, hackers, chercheurs ou writers reconnus comme Evan Roth, Kyle McDonald, Aram Bartholl, Addie Waggenknecht, ou Katsu.

Puis, en 2015, ils retrouvent le collectif – dont l’activité majoritairement visible en ligne – pour une ultime occurence in real life de l’exposition « F.A.T. Gold » curatée par Lindsay Howard à Gray Area à San Francisco. Et ils participent à « Mapping the City » à la prestigieuse Somerset House à Londres, sur invitation de Rafael Schacter, une exposition collective de cartographies sensibles faisant écho à A World Atlas of Street Art and Graffiti (Yale University Press, 2013 ; Flammarion, 2014) autour du rapport ténu entre territoire, urbanité et intervention artistique, et dont le second volet Venturing Beyond », auquel ils sont aussi conviés, aura lieu en janvier 2016, abordant cette fois les pratiques urbaines par le prisme de la performance et de la participation.

http://www.lesfreresripoulain.eu/
Logo : DR - Logo Ripoulain

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