Frank Eric ZEIDLER

"Je suis né en 1953 à Winnipeg (Canada) de parents allemands.

Ma mère est une artiste ayant étudié sous la direction du peintre allemand Reinhold Ewald. En 1956, notre famille déménage à Vancouver, ville dans laquelle j’ai grandis. Dès mon plus jeune âge, je suis convaincu que je suis fait pour être artiste. C’est ma mère qui me donne mes premières leçons d’art, en me répétant que si on était capable de dessiner le corps humain, on pouvait tout dessiner. En 1971, je m’inscris donc à l’École des beaux-arts de l’Université de Colombie Britannique (UBC, Vancouver, Canada) pour ensuite poursuivre mes études toujours dans cette voie à Vienne (Autriche), à Winnipeg (Canada) et à nouveau à Vancouver où j’obtiens mon diplôme de Professorat d’Art sous la direction du célèbre artiste canadien Gordon Smith.

Toutefois, un avenir dans l’éducation nationale ne m’emballe pas vraiment et je change de cap, pour travailler dans le domaine de l’ingénierie, à Vancouver. C’est alors que débute une longue période de travail entrecoupée de phases de peinture et de voyages. Au début des années 80, je me tourne essentiellement vers le dessin pour trouver la source de ma créativité. Mes images, sorties tout droit de mon imagination, commencent soudain à évoluer ; d’une représentation esthétique minimale et primitive, elles se transforment en une représentation des êtres et de leur environnement, imprégnée d’une forte sensibilité poétique. En 1988, lors d’un voyage en France où je vais rendre visite à ma future épouse Nadine, j’ai une vision d’elle avec « un palmier qui pousse sur le haut de sa tête ». Cette étrange vision est un véritable déclic, elle déclenche un lien entre l’individu et son environnement. Cette connexion essentielle entre les êtres humains et la terre marque dès lors un tournant dans mon approche artistique.

Les résultats engendrés par l’impact de cette vision portent tranquillement leurs fruits. Je me mets à sculpter des personnages dans le papier, dont les silhouettes bien caractéristiques représentent, à partir de ce moment-là, la base de tout mon travail. La nature même de ces découpages réalisés en positif/négatif, ouvre la voie à l’élaboration d’une métaphore qui évoque l’unité essentielle existant entre les personnages et leur environnement. Cette unité est illustrée par la présence soit d’éléments végétaux qui s’infiltrent au sein des corps, soit de racines ou de feuillages qui, à leur tour, pénètrent dans la terre. La création de ces collages finit par devenir le principe fondamental sur lequel repose la singularité et l’originalité de mon œuvre artistique. En 1998, une exposition entièrement dédiée à ces collages vient couronner mes efforts.

Dés lors, j’adapte cette représentation à mes peintures et explore de nouvelles manières d’appliquer la peinture sur la toile. Ceci me permet de modifier la métaphore sous-jacente en y incorporant le concept de l’esprit et du corps et, par là-même, d’ouvrir la voie à un plus grand éventail d’interprétations. Cette nouvelle approche remporte un vif succès, en 2005, lors d’une exposition de peintures à l’huile de grands formats qui met en évidence la maîtrise de mon mode d’expression ainsi que ma maturité artistique. Depuis, mon art n’a cessé d’évoluer et mes peintures de refléter cette originalité.

En 2011, le lancement du Dessin du Jour sur mon site web m’a offert une nouvelle plateforme d’expression de cette évolution par le biais de ce que j’appelle « la poésie visuelle » et dont les retombées ne manquent pas de s’immiscer dans ma peinture.

Depuis début 2014, mon épouse et moi sommes installés en France, à Grasse, où je compte poursuivre ma carrière artistique et absorber l’influence culturelle française ainsi que le beau soleil de la Méditerranée".