Anne-Laure Lavagna, toute en couleurs et en douceur

1) Pourriez-vous me décrire en 3 mots votre travail ?

Profession de foi : mon travail décrit une vie spirituelle.
Générosité : au niveau des couleurs, des signes (cœurs, lumières, nuits, passages, paroles).
Universel : je souhaite toucher le plus de personnes possible. On a tous besoin de lumière et ma peinture est un langage universel.

2) Vous écrivez aussi un livre « Meditations in color ». Quelle polyvalence !
De quoi parle-t-il ? Y a-t-il un lien avec la religion ?

Ce livre est un engagement fort pour moi, un livre dans lequel je me mets à nu. J’ai bien sûr réalisé les toiles (une cinquantaine en tout), mais j’y ai également écrit les textes.
Concernant le lien avec la religion, ce qui m’intéresse, c’est ce qui nous rassemble. Chaque peinture est une prière et j’en témoigne aussi dans ce livre. J’ai ma propre religion (catholique), mais suis très respectueuse de tous les chemins de foi.
J’ai un souci didactique dans ce livre, pour expliquer mon travail. Ce doit être mon côté professeur de design qui ressort (ndlr : elle enseigne dans un BTS nouvellement créé à Antibes) !

3) Votre site est en anglais, votre livre est en français/anglais. Vous travaillez à l’international ? Cela a un rapport avec votre séjour de quelques années au Texas, je suppose…

Je suis partie à Houston il y a 5 ans avec mon mari et mes 3 enfants. J’ai eu beaucoup de temps là-bas pour peindre, n’ayant plus mon travail parallèle de professeur d’art. J’ai fait 15 expositions là-bas ! C’est vraiment aux Etats-Unis que j’ai commencé à développer mon travail. Je suis revenue il y a presque 2 ans sur la Côte d’Azur mais j’ai gardé une clientèle étrangère. Grâce notamment à la proximité de Sophia-Antipolis, je vends mes œuvres à 2/3 français, 1/3 anglophones.

4) Organisez-vous des expositions de votre travail ? Récemment, vous avez fait une expo-vente à votre atelier dont une part sera reversée à une association pour la construction d’une école au Népal. Faites-vous souvent ce genre d’événement ?

Oui, c’était l’événement « Add Colors to your life » dans mon atelier et domicile à Antibes le 1e décembre.
Pour l’instant, je n’ai pas encore trouvé de galerie qui résonne avec mon travail. Le côté galerie me semble toujours un peu froid. Je préfère être dans des lieux de vie, rencontrer les artistes, bref, un cadre convivial pour exposer mes toiles.
Mon maître-mot est l’accessibilité : mes toiles ont un prix accessible et j’aime les exposer dans un lieu chaleureux.

5) Quels sont vos projets ?

J’aimerais consacrer du temps à la diffusion de mon livre. J’ai fait une signature la semaine dernière à Sophia-Antipolis et je vais continuer à le faire. Aux Etats-Unis, c’est déjà bien diffusé et j’ai juste à toucher des royalties. Alors qu’en France, j’ai tout à faire.
J’ai également vendu beaucoup de cartes d’art dans le passé : « une parole, une toile ». J’aimerais trouver un éditeur pour relancer cette activité. Je peux travailler sur plein de supports différents, comme le textile, la céramique, les bijoux…
Enfin, je suis à la recherche d’une galerie chaleureuse qui serait en harmonie avec mes œuvres.