Anne-Flore Cabanis, la blonde Niçoise tisse des trames sans détours
On ne s’étonnera donc pas qu’ Anne-Flore soit frêle et jolie, les cheveux ondulent, c’est une délicate qui porte bien son nom. Son regard clair se pose sur une surface vierge avant que ses mains habiles n’entrent en scène. C’est presque une chanson de gestes, des gestes qui forment une spirale sans fin, comme un labyrinthe sans Minotaure où seule l’élégance acte de courbes monochromes, fascinantes pour l’oeil.
Autre trace, autre voie, autre méandre, Anne-Flore excelle aussi dans l’art de créer des lignes vertigineuses à angle droit, comme autant de chemins parallèles qu’elle crée à main levée. Une invitation tonique, du Land art mâtiné de l’empreinte de Support-Surface en version technicolor surdimensionnée comme une invitation pour le spectateur à emprunter la trace rassurante du Petit Poucet, à suivre une direction sans détours comme un passage protégé.
« J’apprécie, le fait d’investir des lieux de transit ».De ce fait, cette artiste internationale a exposé, mis en scène une installation remarquée à l’aéroport JFK de New-York en 2004, également à la gare de Metz mais aussi plus près de nous et très récemment, Anne-Flore Cabanis a investi le centre d’affaires de l’aéroport de Nice aux côtés d’autres artistes mobilisés au profit d’une fondation qui soigne les enfants cardiaques. Une manifestation culturelle d’envergure et présidée par Michel Boujenah venu en voisin depuis Saint-Paul-de-Vence.
Anne-Flore Cabanis vient aussi d’exposer aux cimaises d’une galerie de la Capitale chez Vincenz Sala. On pourra de nouveau l’apprécier aux mêmes cimaises du 9 mars au 13 avril prochain.
Son parcours lui permet d’espérer les sommets. Diplômée de l’Ecole des Beaux-Arts de Paris, promotion 2007 et après des études à la Sorbonne, Anne-Flore est présente actuellement au 104 à Paris. Elle investit actuellement une salle de technologie d’un collège où elle prépare une installation de lignes tendues entre les bâtiments et la cour. On la retrouve à Mulhouse à la Filature où elle tisse des trames dans le hall d’entrée avec élastiques en tension et collages. Rebonds, c’est le nom de cette série qui entre dans le cadre d’un ensemble d’interventions, sept au total.
Au printemps, elle participera à une foire d’art contemporain à Londres et en mai à Bruxelles.
Vous avez dit éclosion florale ?