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Ellen Fernex, une artiste nomade

Evénements liés à l'artiste

Ellen Fernex

Fin : Avril 2015 Voir l'événement

Une maison qui surplombe la mer des deux côtés, un jardin protecteur et fleuri, Ellen Fernex occupe un petit havre de paix sur la Côte d’Azur. Elle a d’abord fait l’Ecole Normale, est devenue institutrice pour ne pas inquiéter son père qui pensait qu’être artiste était trop risqué, puis s’en est vite retournée à ses vraies passions : l’image et les voyages.

Les couleurs vives du Népal
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« Je me souviens du jour où mon père m’a offert mon premier livre. Après avoir cherché jusque sous les coussins du canapé, j’ai finalement trouvé ‘Le Petit Chaperon Rouge’. J’ai été subjuguée par ces images, fascinée par ces couleurs. Je me souviens de ces fleurs, une explosion de couleurs, de sensations, ça a été un véritable choc, même physique pour moi ! ». En quelques mots, Ellen vous embarque dans son univers peuplé d’images, de photographies, de pellicules et d’armoires recelant de (très) nombreux souvenirs. Son parcours, lui, ne peut être résumé en quelques mots.

Les rencontres, origines du travail de l’artiste
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Diplômée d’enseignement de l’Ecole Normale de Lausanne, études supérieures (piano et solfège) au Conservatoire de la même ville, diplômée d’Histoire Générale de l’Art aux cours Rachel Boyer de Paris mais aussi de l’Ecole du Louvre, elle est également, membre du Comité Monégasque des Arts Plastiques auprès de l’UNESCO et a exposé en Italie, au Brésil ou encore sur Nice et ses environs, entre autres. Une vie bien remplie dans laquelle l’artiste a toujours su concrétiser ses ambitions.

Patchwork du Mur de Berlin
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Carnet de voyages

Elle voulait voyager, elle a parcouru le monde avec son mari géologue. Il y a cinquante ans, elle le suit (enceinte jusqu’au cou !) jusqu’en Turquie. Lui part travailler à 800km. Elle, reste seule à attendre le bébé, un périple difficile, un accouchement non sans douleur, mais Ellen Fernex n’en a pas moins eu envie de continuer ses aventures. Ainsi, la deuxième naîtra en Espagne et les deux garçons en Suisse et à Paris. Un livret de famille aux couleurs de la vie d’Ellen. Une vie pleine de voyages, de rencontres, de découvertes. Elle s’est rendue pas moins de sept fois en Amazonie, a failli laisser sa vie à ce fleuve aussi fascinant que dangereux. Connait l’Europe, l’Asie, l’Amérique Latine et tant de pays qu’elle ne peut tous les citer ! Les séries qui ont été le plus exposées concernent l’Inde, Venise, Berlin…

Venise
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Son projet du moment se trouve en Ouzbékistan, la photographe n’en a pas fini avec ses « Citadelles du Désert », exposée au Musée des Arts Asiatiques de Nice au début de l’année. Un site amené à disparaitre à cause du climat et de l’érosion. De précieux clichés pour un endroit majestueux qui a touché l’artiste en plein cœur : « Les conditions étaient difficiles, nous étions en plein désert, seuls avec notre guide. Il fallait faire attention, ne pas glisser, ne pas se retrouver prisonniers dans ces creux entre chaque pierre, d’où il est impossible de sortir. Nous ne pouvions pas nous rendre trop tôt sur le site, il fallait rouler plusieurs heures, traverser des kilomètres de terre et de sable. L’endroit est magique, nous avons tenté d’en explorer les moindres recoins tant nous sommes attirés par ces monuments oubliés. »

Les citadelles du désert d’Ouzbékistan
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Art, passion et couleurs

Ellen Fernex aime avant tout, capturer les instants, accorder les couleurs, harmoniser personnage, texte et image. « Je peux attendre des heures pour faire la bonne photo. J’attends que les bonnes personnes entrent dans mon champ, que les bonnes lumières s’accordent… La photographie est une musique, c’est une question de rythmes et d’harmonies ». Pas étonnant que la pianiste se soit reconvertie en photographe !

Les soleils imaginaires d’Ellen Fernex
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Une méthode de travail bien particulière ; il a fallu abandonner l’argentique pour le numérique. Se mettre à la page de la technologie pour pouvoir continuer à s’adonner à sa passion. Ellen retravaille ses clichés à sa manière, elle superpose dessins et photographie, réel et imaginaire, lumière naturelle et couleurs. Ce fut le cas, notamment, pour sa série autour du « Bagne de St Laurent du Maroni » en Guyane, des clichés de prison délabrée, de couloirs vides et froids, et sur la pellicule en transparence, tels des esprits témoins du passé : des hommes, des prisonniers, boulets au pied. Ces dessins sont là pour donner une nouvelle dimension aux photographies, leur offrir un côté mystique. Ce qui fait tout le charme des photos de l’artiste. Ellen Fernex a elle-même une petite préférence pour quelques « Soleils Imaginaires » avec lesquels elle posera. Des ombres, des masques, des oiseaux, des soleils, autant de ‘figures’ qui traversent l’esprit créatif de cette septuagénaire. Tous mis en corrélation avec des photos, des instants capturés pour nous en mettre plein les mirettes. Ellen Fernex ressemble aux oiseaux majestueux et libres de ses œuvres, dont elle dit dans un poème : « Vol puissant de l’oiseau qui frôle le soleil, traversant les nuées dans un éclat vermeil, par-dessus les montagnes, les vallées, les océans vers un là-bas plus doux, plus chaud, plus accueillant ».

Toute la philosophie d’Ellen Fernex résumée par cette photographie
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Projets

En attendant de repartir dans une nouvelle épopée en Ouzbékistan, Ellen sera l’invitée d’honneur de Tourrette-Levens pour une exposition du 20 au 27 septembre à l’espace Chubac « Les enfants du Monde », où elle signera également son livre le 20. Puis rendez-vous à Sophia Antipolis pour le symposium « Ecriture et Technologie » en octobre.

Livres, affiches, photos un atelier digne de ce nom
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