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Fin de cet événement Août 2016 - Date du 9 août 2016 au 9 août 2016

Turlough O’Carolan : Le guitariste Pascal Bournet livre un florilège d’airs irlandais et baroques 

Amateurs de mélodies traditionnelles irlandaises ou de musique baroque, prêtez l’oreille au dernier opus du guitariste Pascal Bournet, Turlough O’Carolan, sorti dans les bacs en ce début mars. C’est le nom d’un sympathique barde irlandais aveugle, qui a vécu entre le dix septième et le dix huitième siècle.

 Etant tombé par hasard sur un volumineux recueil de partitions du harpiste lors d’un de ses voyages en Irlande, Pascal Bournet enregistre un premier CD chez Harmonia Mundi en 2000. Celui-ci décroche les quatre « F » de Télérama. Poussant son exploration, le guitariste arrange pour une ou deux guitares vingt quatre titres puisés dans un considérable répertoire de plus de deux cents titres. Ne subsistant que des partitions livrant une ligne mélodique assez sommaire, il fallait un musicien chevronné comme Pascal Bournet pour les harmoniser et en restituer toute la richesse.  

Car cette musique, jamais écrite à l’époque, a seulement été mémorisée, puis copiée et recopiée jusqu’à ce qu’elle nous parvienne. Pascal Bournet n’est pas le seul à avoir repris ces chansons. Pour ne citer que les plus célèbres, les Chieftains s’en sont largement nourris.

Un florilège de chansons et de danses traditionnelles toutes simples qui emportent l’imagination dans la lande gaélique, comme ces titres James Betagh’s, Carolan Farewell, ou la ravissante mélodie Blind Mary où on croit entendre la harpe celtique. Pascal Bournet a aussi choisi d’incorporer des thèmes nettement plus baroques qui ajoutent un nouvel intérêt à cet opus. Leurs titres ont de quoi surprendre : Maurice O’Connor, ou Hugh O’Donell sont les noms des mécènes du barde, de robustes Irlandais sans aucun doute, qu’il se sentait obligé d’immortaliser en leur offrant un air à leur nom ! Beaucoup des ces airs sont donc inspirés de Vivaldi ou Corelli, la musique ayant toujours traversé les frontières, les partitions s’échangeaient, les musiciens voyageaient pour exercer leur métier, et on pense que Turlough O’Carolan a rencontré le compositeur Geminiani. 

Pascal Bournet nous livre ces ravissantes mélodies qu’il qualifie de « consolantes ». On ne lui donnera pas tord, il les interprète avec clarté et poésie. 
Et comme lui reste quelque deux cents airs à réinventer, il lui reste du pain sur la planche…

Pascal Bournet donnera un récital le 9 août dans la chapelle de Notre Dame du Brusc, dans le cadre du festival de musique de chambre Mélomania.

Annick LESIMPLE
Photos : DR

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