Le rideau vient juste de tomber sur « Bled Runner », le dernier show de Fellag, que déjà le Théâtre de Grasse se prépare à enchaîner quatre spectacles en avril. Trois dans sa salle du centre-ville, et un autre « décentralisé » à La Roquette-sur-Siagne. Demandez le programme !
Armstrong : avec un tel nom, n’allez surtout pas imaginer un lien de parenté avec le célèbre trompettiste... Encore que le musicien et la chorégraphe pourraient se réunir sous la même bannière, celle du jazz, qui fait vibrer en portant les combats et les espoirs de lendemains meilleurs. Géraldine Armstrong Compagny revient donc au Théâtre de Grasse jeudi 31 mars et vendredi 1er avril pour y présenter Black Source Danse Theater, des pièces modern jazz créées sur des airs de blues et de gospel. C’est gai, « pêchu », plein de vitamines ! Cela raconte - sans pathos - la lutte des noirs américains pour gagner leur dignité, leur droits sociaux, leur indépendance. Elle signe la plupart des chorégraphies et en emprunte d’autres, en particulier à son pro- fesseur Matt Mattox. Superbe.
L’histoire du radeau de la Méduse, écrite et mise en scène par Gilles Le Moher, permet d’assister à la création du tableau représentant le célèbre naufrage. Nous sommes dans l’atelier de Géricault, c’est un prétexte à une dérive des souvenirs, en particulier de ceux de cet homme assailli de questionnements qui se retrouve seul devant cette œuvre.
Faut-il encore présenter Les fourberies de Scapin ? Cette pièce, l’une des plus jouées du répertoire, a permis à des génération d’élèves de prendre goût au théâtre. Mais derrière une faci-ité d’accès apparente se trouve l’esprit de Molière, conteur subtil des mœurs et des travers de son époque qui n’ont pas beaucoup changé depuis... La mise en scène de Christian Esnay est décontractée et inventive.
Et enfin, pour clore ce mois en beauté, la belle Carole Bouquet et Gilbert Desarthe (qui signe également la mise en scène) dans Dispersion, pièce d’Harold Pinter, sur trame de couple, de souvenirs et d’Histoire avec un grand H. Avec une économie de moyens, beaucoup de talent, des faux- semblants, des vérités qui peuvent être variables. Du grand art !
Les dates
– Armstrong Jazz Company,
31 mars et 1er avril. De 6 à 24€.
– L’histoire du radeau de la méduse, 20 avril (à La Roquet- te-sur-Siagne). De 6 à 24€.
– Les Fourberies de Scapin, 23 et 24 avril, 20 heures. De 6 à 24€.
– Dispersion, 26 et 27 avril, 20 heures. De 19 à 38€
