Sur la scène d’Anthéa d’emblée d’immenses images de vidéo montrent des rues à la circulation intense, avec des piétons d’aujourd’hui auxquels sont mêlés, en surimpression, des personnages d’hier en costumes d’époque. Plus tard, se rapprochant de la nature ce sera un magnifique ciel bleu parsemé de jolis nuages.
Conteur inventif et exceptionnel, Dussolllier propose, avec une expressivité qui charme, un patchwork de textes d’écrivains reconnus ou même de Coluche, et le public est conquis de le voir ainsi jongler avec les mots, grâce à ces extraits de textes célèbres.
Ce qui donne une petite pièce à plusieurs auteurs, comme il l’avait fait vingt ans plus tôt avec « Monstres sacrés, sacrés monstres ».
Son choix est très diversifié : il enchaîne Sacha Guitry à Baudelaire, ou Jean-Michel Ribes à Aragon, et même Raymond Devos dont il a choisi son titre « Sens dessus dessous ».
Totalement conquis, le public boit ses paroles avec lesquelles il jongle alertement
C’est un plaisir de le voir et de l’entendre se régaler de mots qu’il offre malicieusement au public. Il était soutenu lors des représentations du 2 et 3 février à Anthéa par une astucieuse et belle vidéo réalisée par Sébastien Mizermont qui signe également la juste et simple scénographie du spectacle.
Ce panorama est un moment des plus agréables et il nous tarde déjà d’entendre le choix suivant de textes que nous offrira André Dussolllier !
Caroline Boudet-Lefort