Trois histoires, trois lieux, trois rencontres. Des corps et des décors qui se métamorphosent en direct.
Rencontres en Chute Libre est un spectacle composé de trois pièces courtes du dramaturge américain Israël Horovitz, que la compagnie Nunc a réunies sur les conseils de l’auteur. Ces pièces, encore inédites en France et qu’ils ont traduites ensemble, s’articulent autour du thème de la rencontre, dans ce qu’elle a de plus improbable et de plus surprenante. Dans les trois pièces, des personnages a priori mal assortis se retrouvent dans une situation ou un lieu peu propice aux rencontres : une chambre d’hôtel, une salle d’attente, un restaurant bio... Et pourtant, il semblerait que c’est justement de leur vulnérabilité et de leur déséquilibre que va naître une véritable opportunité de rencontre, une complicité, soudaine, intense et hors du commun... Le ton du spectacle est à la hauteur des textes d’Israël Horovitz : tendre et cruel, il traite avec humour des petitesses et des grandeurs de l’être humain.
Un juste équilibre entre un humour décapant et de vrais moments d’émotions permet d’approcher l’être humain avec une véritable tendresse, dans ses petitesses et ses grandeurs...
Assistez à la rencontre de ces êtres mal assortis que le destin réunit par une joyeuse inadvertance !
Israël Horovitz : l’auteur
Israël Horovitz est un dramaturge américain, auteur de plus de soixante-dix pièces de théâtre, traduites à ce jour dans une vingtaine de langues et jouées sur toutes les scènes du monde. Ses pièces les plus connues, parmi lesquelles Le Premier, Sucre d’orge, Clair-obscur, L’indien cherche le Bronx, ou encore Le Baiser de la veuve, sont interprétées notamment par Al Pacino, Gérard Depardieu, Diane Keaton... Il est également le directeur artistique du New York Playwrights Lab qu’il a fondé, tout comme de la Gloucester Stage Company, pour laquelle il a reçu le prestigieux prix Elliot Norton. Israël Horovitz écrit également pour le cinéma. En 1970 il écrit le scénario du film Des Fraises et du Sang, Prix du Jury au Festival de Cannes. Il co-écrit Sunshine avec István Szabó en 1999, Prix du Meilleur Scénario aux European Academy Award, et 3 Weeks After Paradise en 2002 qu’il réalise lui-même. Tout récemment, il réalise l’adaptation cinématographique de sa pièce My Old Lady, (créée en français en 2009 au théâtre Marigny sous le titre Très chère Mathilde, avec Line Renaud). Le tournage a eu lieu en France avec Kristin Scott Thomas, Maggie Smith, Kevin Kline et Dominique Pinon. La sortie du film est prévue en automne 2014. Depuis des années, Israël Horovitz entretient des rapports privilégiés avec la France dont il dit : « C’est en France que je finirai mes jours, j’en suis convaincu. Je me sens parmi les miens là-bas ». Il a récemment été nommé Commandeur des Arts et des Lettres. Il est actuellement l’écrivain américain vivant le plus joué en France. Inspiré par Beckett, Ionesco, et par le théâtre réaliste américain des années cinquante (Arthur Miller...), il est un des auteurs les plus prolifiques de sa génération.
Les trois pièces
Chambre d’hôtel (Titre original : Hotel Play)
Coup de tête (Titre original : The Bump)
Amants dans les fougères (Titre original : Fiddleheads and lovers)
Distribution
Mise en scène Odile Lavie
Assistée par Mathilde Saubol
Avec Laetitia Boetto, Suzanne Galéa, Louis Sébastien et Luca Stefanini
Note d’Intention de La Compagnie Nunc
"Notre ambition première est de livrer un spectacle joyeux, puissant et vivant. Les pièces d’Israël Horovitz parlent fondamentalement de l’humain, dans ce qu’il a de plus tragique et de plus comique, de commun et d’extraordinaire. Les situations des pièces sont des tranches de vie a priori assez banales : une rencontre entre un groom et une jeune femme, un coup de foudre à l’administration, un dîner entre deux personnes trompées. Mais si ces rencontres sont communes, elles sont aussi extraordinaires, de par la vulnérabilité des personnages. Ces histoires nous incitent à considérer l’être humain dans son état le plus fragile, et il semblerait que ce soit à cet instant de doute, de suspension, que l’on soit le plus ouvert à une rencontre, à un changement, à un nouvel amour, à une porte qui s’ouvre. La vulnérabilité est donc fondamentalement source de curiosité dans le travail d’Israël Horovitz, c’est aussi une qualité qui suscite de l’audace, celle de s’ouvrir à cette rencontre qui pourrait tout bouleverser. L’audace de faire le grand plongeon, de se retrouver en chute libre, dans l’inconnu : d’où le choix de notre titre, Rencontres en chute libre.
Ainsi, dans chacune des trois pièces, les personnages font la rencontre d’une personne qui pourrait changer le cours de leur vie. Le mot rencontre est à prendre dans tous les sens du terme et avec tout ce que cela implique : la découverte, la peur, la confrontation, la fusion, le désir, la complicité, le dégoût, l’apriori... Faire la rencontre de quelque chose, de quelqu’un, peut être une source d’enrichissement relative mais c’est toujours une expérience, quelque soit son ampleur. On aime par ailleurs se souvenir de la première fois que l’on a rencontré les personnes que l’on aime aujourd’hui. Une rencontre peut changer le cours d’une heure, d’un moment, d’une vie. C’est le point de départ de tous les possibles, quelque chose qui tire vers l’avenir, quelque chose de prometteur, l’espoir de renouvellement.
Sur scène, nous avons choisi de livrer une expérience humaine vraie. Il s’agit de créer une rencontre tangible entre l’acteur et le spectateur, et de livrer un spectacle généreux. Nous voulons des acteurs engagés à bras-le-corps pour transmettre l’essence de ces personnages à la fois communs et extraordinaires. Nous n’apportons pas de réponses, mais nous posons des questions, et espérons que le spectateur aura ainsi touché à une petite part d’humanité, qu’il aura pris part à cette intensité, qu’il se sera, en somme, laissé prendre au jeu d’une rencontre en chute libre."