Les filles aux mains jaunes, porte un nouveau regard sur la Grande Guerre, en retraçant à travers elle, l’histoire de l’émancipation féminine. À notre connaissance, c’est la première fois que la Première Guerre Mondiale est abordée au théâtresous l’angle de la condition féminine.En 2014, nous entrons dans la période du centenaire de la Première Guerre Mondiale. Au-delà des commémorations,et à travers elles, revenir sur un conflit aussi meurtrier et qui dessine encore l’Europe d’aujourd’hui, est toujours générateur de multiples questionnements. Notrefiction veutinterroger et nourrir la réflexion sur ce que l’on retient de ce conflit, ce qu’il a initié en matière de bouleversements culturels dont nous sommes encore les héritiers, les époques qu’il a closes et les perspectives qu’il a ouvertes. Nous avons l’intention de faire vivre ce projet en partenariat avec des structures culturelles transfrontalières implantées en Belgique, Luxembourg, France et Allemagne. Les filles aux mains jaunesest un prolongement cohérent en regard de notre démarche artistique, de notre implication dans les débats qui traversent la politique européenne d’aujourd’hui et notre volonté de rayonnement et de diffusion.
À travers ce nouveau projet, nous voulons développer nos réseaux et pérenniser des collaborations et partenariats au niveau européen afin de participer à une réflexion, sur le spectacle vivant, ses formes, ses choix, son devenir. Dynamo Théâtre a reçu en 2012 et 2013, le soutien du Programme Culturede l’Union Européenne et de la CITF (Commission Internationale du Théâtre Francophone) pour ses précédents projets artistiques autour du thème des femmes migrantes : « Va jusqu’où tu pourras »et « Une odyssée moderne, mémoire et devenir des femmes migrantes », deux projets menés en partenariat avec quatre pays : Belgique, Turquie, Roumanie et France. Dans une optique d’échange de méthodes de travail, de visions de nos métiers, de métissages d’esthétiques et de partage de mémoire, ce projet fait appel à une distribution franco-belge.
Le résumé de la pièce :
1914. Julie, Rose, Jeanne et Louise travaillent dans une usine d’armement. On les appellent les obusettes. Ou encore les filles aux mains jaunes car la manipulation quotidienne des substances explosives colore durablement leurs mains et leurs cheveux.Elles ont, toutes les quatre, un mari, un frère, des enfants sur le front, une famille à nourrir « sans homme à la maison ». Et pour certaines : des rêves d’émancipation...Dans l’enfer de l’arsenal, empoisonnées chaque jour par cette poudre jaune qui ne part plus à la toilette, payées deux fois moins que les hommes, elles font la connaissance de leur destin d’ouvrières. La voix de la petite Louise, la suffragette, résonne, éprise de liberté. Jeanne coud les robes noires du deuil et maudit l’ennemi.Julie attend l’amour et aspire la vie.Rose espère son mari..