[ CRÉATION ]
Conception et mise en scène Pierre Guillois
Une femme, deux hommes se chamaillent, se haïssent et s’aiment plus que tout. Ils ont rêvé d’une autre vie et pourtant c’est dans cet espace exigu qu’ils ont élu demeure. Tous trois rêvent. Parfois tout fort, souvent en douce, honteux de planer si haut alors qu’ils gisent si bas. Parfois les rêves virent au cauchemar. Alors ils clament que l’existence est courte, dansent - comme des nouilles - s’enivrent sagement... Ils vivent ! C’est là qu’ils sont comiques nos trois guignols, secoués par mille contrariétés, chahutés par ces petits riens qui font tout. >Pierre Guillois
En s’entourant d’Olivier Martin-Salvan et d’Agathe L’Huillier, Pierre Guillois s’appuie sur leur virtuosité et leur puissance comique – car on ne fait pas de comique sans empathie, sans chair, sans la conscience des dangers que courent les protagonistes. On rit beaucoup des situations ébouriffantes imaginées par Pierre Guillois dans une scénographie délirante d’objets en tout genre, entraînant des gags et des catastrophes en cascade.
Brest. Le Quartz : "Bigre" de Pierre Guillois par Letelegramme
Connu pour ses farces, Le Gros, la vache et le mainate ou Les Caissières sont moches, Pierre Guillois aime tenter d’autres genres, parfois inédits. Sa dernière création est une pièce sans paroles, sans mimes et sans codes connus ! "J’ai envie de dire que c’est du burlesque parce que c’est une pièce muette. Il n’y a pas d’intrigue, mais on part d’une situation très précise, avec deux hommes et une femme, des enjeux humains, amoureux, un contexte social. Il y a trois chambres face à nous, sans cloisons. Dans celle d’Olivier Martin-Salvan qui joue un high-tech man, il n’y a rien qui dépasse. Celle d’Agathe L’Huillier ressemble à une chambre de poupée. Et la mienne est envahie d’objets. Pourquoi Bigre ? Ça sonne comme une onomatopée. Et ça ressemble à la pièce." >Propos recueillis par Hélène Chevrier pour Théâtral Magazine