Il y en a pour tous les goûts avec un foisonnement de spectacles en tous genres : théâtre, humour, concerts, danse, et performances diverses
Avec de nombreuses productions et coproductions d’Anthéa.
À commencer par la reprise de « Il a la cote Devos » qui revient pour une seule soirée avec quantité de stars, mise en scène de Daniel Benoin, tout comme « Inconnu à cette adresse », l’émouvant chef d’œuvre de Kressmann Taylor, également un seul soir avant, pour l’un et l’autre spectacle, une tournée en France.
Sorte de trilogie avec « 1984 » et « Le meilleur des mondes », c‘est « La guerre des mondes », le roman de H G Wells, que Gaële Boghossian a adapté, cette année, pour une mise en scène, avec vidéo, de Paulo Correia.
Seule en scène, Camille Cottin interprète « Le rendez-vous », que l’actrice a adapté pour la scène, avec Jonathan Capdevielle, du roman « Jewish Cock » de Katharina Volckmer.
Dans « Je suis la maman du bourreau », Clémentine Célarié offre un monologue sur une mère trop aimante incapable de jugement lucide sur son fils coupable.
Autres stars, Sophie Marceau et François Berléand sont réunis dans « La Note », grand succès théâtral d’un texte et d’une mise en scène d’Audrey Schebat.
Alice Taglioni interprète un spectacle sur la déportation dans « Vel d’hiv’ » qu’Alex Lutz met en scène.
Agnès Jaoui connaît la chanson, donc elle chante dans « El trio de mis amores ».
Mis en scène par Isabelle Nanty, Dany Boon revient sur son enfance et les bancs d’école dans « Dany Boon va mieux faire ».
Stéphane Freiss est le magnifique interprète du professeur du « Cercle des poètes disparus », rôle pour lequel il a obtenu un Molière de comédien. François Morel reprend « Art » le grand succès de Yasmina Reza où 3 compères (parmi les Deschiens) commentent une énigmatique œuvre d’art. Fabrice Lucchini vient avec son nouveau spectacle sur les fables de La Fontaine.
Charles Berling interprète, avec Emmanuelle Bercot, deux chefs d’œuvre d’Ingmar Bergman Après la répétition et Persona Clément Althaus, lui s’aventurera dans la mythologie grecque avec « Agôn », un péplum musical entre Apollon et Dionysos !
Alliant rigueur scientifique et fantaisie verbale, Isabella Rossellini réunit ses deux passions, la scène et les animaux, en interprétant « Le sourire de Darwin » dans une mise en scène de Muriel Mayette-Holtz.
Audrey Tautou s’attelle à « La vie de Charlotte Salomon », jeune peintre vivant à Nice, morte à 26 ans, à Auschwitz, en laissant une œuvre remarquable (mise en scène de Jérémie Lippmann, écriture de David Foenkinos).
La Compagnie BAL propose « La Belle et la Bête » célèbre conte de Madame de Villeneuve. Sur un texte de Rémi De Vos mis en scène par Jean-Michel Ribes, « Projection privée » sur l’enfer conjugal. Christine Murillo est bouleversante dans « Pauline et Carton » où elle rend hommage à l’ancienne comédienne des seconds rôles.
Daniel Benoin reprend la mise en scène de « Personne d’autre », un des plus beaux textes de Botho Strauss sur la solitude d’une femme le jour du mariage de l’homme qu’elle aime avec une autre.
Bien sûr, on ne saurait taire « La réunification des deux Corées », l’immense succès de Joél Pommerat : il y ausculte le sentiment amoureux à travers une comédie humaine. On parle beaucoup de « Changer l’eau des fleurs » qui se passe dans un cimetière, adaptation de Caroline Rochefort et Mikaël Chirinian d’un roman à succès de Valérie Perrin.
Le grand metteur en scène Georges Lavaudant a choisi un texte ironique et tragique de Kafka « Rapport pour une académie ». Quant à Tiago Rodrigues, directeur du Festival d’Avignon, il vient avec la troupe de la Comédie Française pour une tragédie antique « Hécube, pas Hécube.
Une œuvre engagée sur les élections (tiens, tiens !) « L’Art d’avoir toujours raison » par la Compagnie Cassandre nous amusera pour le moins !
Plus sérieux, le philosophe Raphaël Enthoven viendra nous parler de Camus.
De prestigieux spectacles de danse
Dans « Exit above », Anne Teresa de Keersmaeker étudie la marche en arpentant l’espace scénique dans un spectacle puissant et envoûtant sur la voix ensorcelante de la chanteuse éthiopienne Meskerem Mees.
De la danse sans musique dans « Simple », mais ce n’est pas pour autant du silence : un trio de danseurs répète inlassablement les mêmes phrases insensées de danse pour un spectacle onirique. Dans « For gods only », le chorégraphe radical Olivier Dubois revient sur « Le sacre du printemps » dans un solo époustouflant qu’interprète Marie-Agnès Gillot, la célèbre danseuse Etoile du Ballet de l’Opéra de Paris.
La danse et le cinéma s’interpénètrent dans l’univers de Jean-Claude Gallotta où « Cher Cinéma » est un hommage dansé au septième art !
La chorégraphe Leïla Kar propose une double émotion avec deux pièces dansées : un solo « Pode ser » et un duo « C’est toi qu’on adore ».
Enfin, Les Ballets Trockadero de Monte Carlo, véritable phénomène mondial de ballets comiques viendront avec leurs audacieuses parodies dont on ne se lasse pas !
Il y aura de très nombreux concerts en tous genres !
Déjà Jeanne Mas qui a décidé de tirer sa révérence, le groupe Dionysos, un quatuor de longue date, Jeanne Added et sa débordante énergie, la musique cubaine de Raul Paz, Kimberose sur les traces de Nina Simone, Luz Casal la grande chanteuse espagnole à la voix captivante, le groupe Magma et son rock progressif, Alain Souchon viendra avec ses deux fils, Ours et Pierre. Une comédie musicale « La haine », d’après le célèbre film de Mathieu Kassovitz.
On retrouvera avec joie le tout nouveau spectacle des Pink Martini dans un joyeux melting pot.
Le classique concert du Nouvel An avec les musiciens de l’Orchestre national de Cannes. Enfin, Grand Corps Malade viendra pour un seul soir au Palais Nikaïa,
Il y aura aussi du cirque
Ambiance assez étonnante pour « Entre chiens et louves » où le Cirque Leroux mêle arts du cirque et cinéma pour recréer en d’ngénieux décors le « Bon marché » lorsqu’il est fermé la nuit. Le Collectif Canadien des « Sept doigts de la main » présentent « Duel reality », une nouvelle création d’après le mythe de Roméo et Juliette : deux clans s’affrontent dans des inventions incroyables.
De l’humour avec de nombreux stand up
Pablo Mira à l’esprit satirique, l’irrévérencieux Christophe Alévêque et sa revue de Presse, Philippe Lelouche qui nous replonge dans notre jeunesse, Panayotis Pascot avant une tournée dans toute la France, Gad Elmaleh dans son nouveau « seul en scène » intitulé « Lui-même », Dany Boom qui revient sur son passé, le pince sans rire Paul Mirabel, Caroline Vigneaux qui jure de dire toute la vérité …
Et pour finir la saison « Carmen » le célèbre opéra de Bizet, coproduction d’Anthéa avec l’Opéra de Nice, dans la très originale mise en scène de Daniel Benoin, déjà programmée il y a quelques années.
Il y en a pour tous les goûts, donc ! Et, comme toujours, les salles seront pleines de spectateurs enthousiastes ! Déjà des bravos à Anthéa pour sa belle et riche programmation !
Caroline Boudet-Lefort