Il s’agit de l’adaptation théâtrale d’un film à succès de Peter Weir (1989), où Mr Keating, nouveau professeur de Lettres, arrive dans une institution scolaire très rigide dont la devise est « Tradition. Honneur. Discipline. Excellence ». Mais, lui, apôtre du non conformisme, il entend former des adultes libres et conscients. « Soyez audacieux, il faut quitter la route pour être soi-même ».
Loin du carcan et des conventions qu’incarne leur établissement, ce professeur, charismatique et iconoclaste, inspire ces jeunes élèves s’ouvrant à la vie.
Il suffit de grimper sur une table pour changer le point de vue sur le monde, leur dit-il. Puis, les meilleurs de ses élèves se réunissent pour lire entre eux des poèmes et formeront ainsi « le cercle des poètes disparus ».
Stéphan Freiss est absolument prodigieux dans son rôle de professeur qui pousse ces jeunes qu’il a sous sa responsabilité à aller au bout de leurs rêves en secouant les traditions par ses méthodes non conformistes. Et, en leur enseignant le goût de la poésie, la joie de vivre et de la liberté, ce qu’il soulève, c’est leur enthousiasme !
Et les jeunes comédiens qui incarnent les élèves sont également tous parfaits sachant chacun, montrer le fond de la personnalité de celui qu’il représente : le rêveur, le taciturne, le retardataire, … et souligner les rapports d’amitié noués entre eux.
Le film paraît lointain. La pièce telle qu’elle est excellente et il n’est pas nécessaire de faire de comparaison et d’y voir une adaptation. La mise en scène d’Olivier Solivérès a su s’en détacher et heureusement, d’autant plus que depuis près de cinquante ans les mentalités ont nettement évoluées, même s’il reste beaucoup à faire !
À la fin, tout le public s’est levé pour applaudir frénétiquement durant un long - très long - moment. L’enthousiasme était général et durable pour cette pièce fort émouvante !
Caroline Boudet-Lefort
