Mise en scène Paul Chariéras
• Création avec Paul Chariéras [distribution en cours] • Scénographie Jean-Pierre Laporte • Production Théâtre National de Nice - CDN Nice Côte D’Azur
Ces trois textes traitent chacun à leur manière, dans le style qui leur est propre, des confins de l’âme humaine. Aliénation ou folie ordinaire du quotidien de l’homme moderne écrasé par le poids d’une société toujours plus gourmande et monochrome où la différence est stigmatisée.
De la gentille et tendre folie du Fétichiste jusqu’au délire poétique de Antonin Artaud en passant par l’aliénation abrasive de L’Amateur, formidables prétextes à la performance. >Paul Chariéras
L’AMATEUR de Gerardjan Rijnders
L’histoire
>>> Lui son truc c’est le théâtre, c’est un grand critique de théâtre. Il sait. Il ordonne, absout. Il peut faire et défaire. Il est sensible. Aussi. Il doute de tout, de lui surtout.
Mais surtout il est aveugle. Sa passion l’a entraîné dans la cécité. A la surdité. Il monologue. Il a contraint son entourage au presque silence, au monosyllabisme : “p’pa”. Attention c’est du brut, âmes sensibles…
– Du 04/11 au 18 fevrier
Le FETICHISTE de Michel Tournier
L’histoire
>>> Après vingt ans d’asile un homme est condamné au monologue. D’électrochocs en thérapies de choc, il nous livre du fond de sa cage/lit de fer sa fracture d’avec la société/femme qui l’accuse. Femme partie, ne
subsiste plus que l’étoffe, la trame, l’odeur, l’essence…
L’objet devient mémoire tactile de l’être disparu. Pourtant la femme est présente, tantôt prévenante et douce, affectueuse parfois, tantôt mutilatrice/castratrice. Il est drôle et émouvant mais : attention 220 volts !
– Du 19/01 au 16/02 :
L’ART DU DELIRE ou le délire de l’art d’Antonin Artaud
L’histoire
>>> Correspondance d’asile. Quintessence du poète fou etmaudit. Nul autre pareil ne fait résonner le verbe aussi fort, aussi cru. Emanation d’une douleur/fièvre intérieure intense. Mais le fou ne révèle-t-il pas la part de vérité qui se cache en nous ?
Un voyage plus qu’un portrait qui nous conduit aux confins de l’âme humaine, à cette frontière de la poésie brute. Le mot chez Artaud est mise en acte d’incessants lapsus volontaires : la langue tombe, le sens s’effondre et resurgit à la verticale, à l’oblique.
Le corps humain est une pile électrique chez lui on a châtré et refoulé les décharges…
– Du 19/01 au 16/02