Texte Fabienne Renault, extraits de Mémoires d’une teigne • Adaptation, mise en scène et décors Enki Bilal • Création •Avec EvelyneBouix et la voix de Jean-Louis Trintignant • Production • Théâtre du Rond-Point / Le Rond-Point des tournées - Paris, Théâtre Jacques Coeur - Lattes • Texte paru aux Editions Spenger (1994)
L’HISTOIRE
>>> Dans un écrin d’une noirceur envoûtante, Evelyne Bouix, menacée par la voix inquisitrice de Jean-Louis Trintignant, dresse des portraits de fantômes du passé, et déballe sous une torture absurde des joyaux d’humanité.
CE QU’ILS EN DISENT
>>> En entomologiste de ses congénères, l’écrivain Fabienne Renault épingle dans Mémoires d’une teigne une série de modèles de la banalité. Madame Gilbert, Jésus, Camille... Tous sont laids, bêtes, méchants ou doux, fous, aimants sous le regard cruel et attendri de la portraitiste. L’actrice Evelyne Bouix donne sa voix aux figures croquées. Récit d’une enfance à la campagne, ponctué de tirs de rafale sur les gueules d’antan ; elle répond aux questions, seule en scène. Elle témoigne, raconte ses voisines de classe, ses copines d’école, ses premières amours, les personnages pittoresques du village, le train-train du quotidien
de sa province. La voix de Jean-Louis Trintignant interrompt, fait reprendre le cours des confessions. Et la comédienne apparaît bientôt comme acculée, contrainte.
Dans une combinaison qui évoque l’univers carcéral de Guantànamo, l’actrice est installée sur une table en mouvement, questionnée par la voix, rappel de la Stasi. Les images et les sons fusent, l’épouvante affleure.