70 ans après la disparition de Stefan Zweig, la Compagnie parisienne de Sissia Buggy a décidé de mettre à l’honneur son oeuvre au Festival d’Avignon par le biais de 2 pièces de théâtre : « Le joueur d’échecs » et « 24 heures de la vie d’une femme ».
Avec plus de 850 représentations du virtuose Stefan Zweig au Théâtre de l’Espace Marais à Paris, ce sera la première fois que la compagnie de Sissia Buggy montera sur les planches au Festival d’Avignon.
Le Joueur d’échecs de Stefan Zweig
Mise en scène : Sissia Buggy
Adaptation : Claude Mann
Avec Joseph Morana, Philippe Houillez, François Rimbau, André Rocques en alternance Romain Martin
Claude Mann
On connaît plus principalement Claude Mann comme interprète de premier ou second rôle au cinéma dirigé par Visconti (« L’innocent »), Marguerite Duras (« India song »), Claude Lelouch (« La bonne année »), Jean-Pierre Melville (« L’armée des ombres »), Costa Gavras
(« Compartiment tueur ») ou Jacques Demy (« La baie des anges »). Mais Claude Mann est aussi l’auteur ou l’auteur interprète de plusieurs 30 cm dont « Génération perdue » (Mouloudji),
« Le voyage », et « Le joueur » ; de plusieurs comédies musicales « Danse toujours tu m’intéresses » au théâtre des Mathurins, « Un loup pour l’homme » au Café de la gare et « Plantons sous la suie » au théâtre St Georges.
Il écrit aussi des scénari pour la télévision et a été primé par le CNC pour le long métrage « Le passé recomposé ». L’adaptation du « Joueur d’échecs » à 5 personnages, qu’il a réalisé pour la Cie Théâtre Qui Danse est la première au théâtre. Directeur du théâtre François Direck à Joinville Le Pont, il signe plusieurs mises en scène dont un « Cyrano de Bergerac ».
Sissia Buggy
Danseuse classique de formation, remarquée au Conservatoire par Serge Lifar, Sissia Buggy, de son patronyme Elisabeth Bugiel, se tournera d’abord vers le patinage artistique afin de faire exploser sa passion. Adolescente, elle devient alors sportive de haut niveau et patine pendant 6 ans au sein de l’équipe de France comme compétitrice internationale où elle obtient le titre de championne de France dans la catégorie Danse sur glace.
En parallèle, elle suit une formation théâtrale avec Raymond Girard, Jean Perimony, Claude Viriot où elle est primée à la « médaille de la chance » présidée par Jean-Claude Brialy, Robert Enrico, Edouard Molinaro et Michel Deville. Elle fonde ensuite Le Point Virgule avec un groupe de comédiens puis avec Michel Bouttier l’Espace Marais. Elle est consultante chorégraphe des Ballets de l’avenir.
Elle met en scène plusieurs pièces dont « Trois pièces paniques » d’Arrabal, « Le jeu de l’amour et du hasard », « Les caprices de Marianne », « L’île des esclaves », « Feu la mère de madame », « Mais n’te promène donc pas toute nue ! », « La mouette » qui connaîtra un énorme succès auprès du public et une critique des plus élogieuses (présenté au festival d’Avignon et reprise 10 années sur Paris), « L’Avare », « Le malade imaginaire », « Electre » de Giraudoux, « L’Etranger » et « Le joueur d’échecs ». Elle joue dans « le Misanthrope » , « Le Mariage de Figaro », « Les Argileux » de Claude Confortes au Festival de la Rochelle, « Le passé recomposé » de Claude Mann primé par le CNC ,et « 24h de la vie d une femme ».
24h de la vie d’une femme de Stefan Zweig
Adaptation & Mise en scène : Joseph Morana
Avec Sissia Buggy, Michèle Boidin, Romain Martin, Joseph Morana
« Jamais encore, je n’avais vu un visage dans lequel la passion du jeu jaillissait si bestiale dans sa nudité effrontée.... J’étais fascinée par ce visage qui, soudain, devint morne et éteint tandis que la boule se fixait sur un numéro : cet homme venait de tout perdre !.... Il s’élança hors du casino. Instinctivement, je le suivis… Commencèrent alors 24 heures qui allaient bouleverser mon destin ! »
1904. Dans une petite pension de la Riviera où séjournent quelques personnes bien nées, une des clientes s’est enfuie avec un jeune homme. S’ensuit une polémique...
C’est l’histoire d’une passion brève et foudroyante entre une aristocrate et un jeune homme rongé et possédé par la folie du jeu. Un combat entre l’amour et la destruction.