Son humour éclate au milieu de son cri et la tendresse inonde ses souvenirs effrayés au travers de
personnages qui tous dessinent notre société bigarrée, sa barbarie, sa richesse, son absurdité.
De Zoubida à Marie-France

Zoubida fan de radio Nostalgie, Marguerite un tantinet raciste, Marie-France qui « adooore » les arabes,
et quelques mâles qui en prennent pour leur grade… Sur scène, Nouara fait exister toute une galerie de
personnages avec une verve et une énergie communicatives.
Pure AA (Alsacienne Algérienne), habitante d’un quartier pauvre de la riche Colmar, sœur, épouse,
Nouara parle au nom de ces quelques-unes humbles et soumises à qui la vie n’a laissé que peu de place.
Terrible est sa colère contre la brutalité de certains, la lâcheté des autres, immense son amour pour les
siens – les siennes - les déraciné(e)s du Maghreb.
Un cri de libération pour ne pas étouffer
Parce qu’il fallait parler aussi au nom des autres, de celles
et de ceux qui continuent de souffrir. Les mariages forcés, le machisme exacerbé, le racisme – Nouara
Naghouche raconte la violence au quotidien avec les mots justes.
Sans concessions, elle gratte là où ça fait mal et n’épargne personne. Mais elle ne tombe jamais dans le
pathos. Car toujours, il y a chez elle la touche d’humour indispensable qui soulage et allège.