A sa création il clôturait la saison des festivals, désormais le Crossover annonce l’été et en beauté ! Au programme, des concerts au Théâtre de Verdure (où pointures et talents régionaux se bousculent, Cypress Hill, Metronomy, Charlotte Gainsbourg, Under Kontrol, Little d Big B, pour ne citer qu’eux…), une Nocturne de l’Art (Parcours artistique en clôture des Visiteurs du Soir samedi 26 mai et ouverture du festival dès 22h aux Abattoirs de Nice, chantier 109), du cinéma pour les « 50 ans de la Beatlemania » (vendredi 1er juin à la cinémathèque de Nice)… Mais aussi la crème du clubbing dans les bars niçois, l’incontournable beach party (toujours au Hi Beach) et la clôture du festival au soleil, en famille, entre amis, dans les jardins de Nice avec une session croisée de l’événement Culture en Herbe. De quoi danser, écouter, voir, se faire une toile, découvrir… Bref se cultiver.
Quatre ans que le Crossover s’attache à mélanger les disciplines, les arts, les lieux mais aussi les publics. Nous avons posé trois questions à l’un des organisateurs, Yan Degorce-Dumas (Fonétiq, Panda 06).
Le Crossover change de date cette année et semble avoir trouvé sa place entre la fin du printemps et le début de l’été…
Yan Degorce-Dumas :On a beaucoup changé de date avec le Crossover, la première année c’était fin juillet, c’est-à-dire au milieu de tous les autres événements que l’on peut mettre en place, en plein été et au milieu d’une grosse offre festivalière et culturelle de manière plus générale… Ensuite le Crossover a été déplacé fin août, essuyant les quelques caprices de la météo, l’esprit déjà vers le sérieux de la rentrée et puis les portefeuilles bien usés des retours de vacances… Fin mai, début juin est un moment propice aux premières expériences culturelles en plein air, qui s’adresse aussi aux Niçois, pas seulement aux touristes.
Du 26 mai au 3 juin le Crossover c’est le mélange des cultures, des lieux, des publics…
Yan Degorce-Dumas :En anglais : « croisement, rencontre », on est complètement sur un festival qui a la volonté de métisser des disciplines culturelles, des intervenants, des lieux, des publics… A l’image de la ville de Nice finalement, qui pour nous s’est construite dans un grand melting-pot d’influence, avec de grandes vagues d’immigrations, notamment depuis l’Italie, la Méditerranée en règle générale, l’Afrique du Nord, l’Angleterre, la Scandinavie etc… Tous ces publics, toutes ces populations créent l’identité de la ville de Nice, qu’on soit touriste ou résident. Le tout donne cette effervescence et cette attractivité, qui avant nous, aura attiré des figures emblématiques autant dans l’art contemporain que le cinéma ou la musique : les Rolling Stones, Antoine de St Exupéry, les cinéastes qui sont passés par les studios de la Victorine… Le Crossover représente à la fois la scène locale avec la mise en avant de groupes comme Little d big B, Hannah, Washing Majazzz qui sont nés ici et commencent à s’exporter sur le territoire national et international, que des pointures venues de la west coast comme Cypress Hill ou de France, Charlotte Gainsbourg et Metronomy qui vient présenter son dernier album « The English Riviera », comme un clin d’œil à notre French Riviera.
Le festival crée des passerelles entre différents univers avec une programmation multiculturelle, née de collaborations entre le Crossover et Héliotrope ou le réseau Botox[s] par exemple…
Yan Degorce-Dumas :Une sorte d’émulation générale. En s’associant avec Héliotrope pour le cinéma, le réseau Botox[s], Les Visiteurs du Soir pour l’art contemporain, Euphonie qui organise depuis quelques années Culture en Herbe, on tente de toucher toutes les disciplines, comme un coup de projecteur sur tout ce qui est fait tout au long de l’année mais concentré le temps d’une semaine de festival. Chacun y trouve un vaste panorama de ce que Nice propose en matière d’arts et de culture.
Une date cristallise notamment bien cet échange, il s’agit du samedi 26 mai pour la clôture des Visiteurs du Soir et l’inauguration du Crossover au chantier 109 des Abattoirs (symbolique puisque le lieu tend à accueillir et représenter la créativité culturelle niçoise). On aura à la fois des groupes de rock (Mina May, Les Blondes, Demain Le Futur), des producteurs et djs de musique électronique (Nathan Fake, Kenny Larkin, Acid Square Dance) mais aussi tout un aspect scénographie, avec du mapping, des performances de street art et pop art (deux cultures pourtant assez antagonistes à la base) et des projections vidéo.
Une nocturne ambitieuse et assez prometteuse de 22h à 4h, un peu à l’instar de ces concerts jusqu’au bout de la nuit qui se font ailleurs mais encore trop rarement à Nice. Raison de plus pour aller jeter un œil à la programmation du festival et réserver vos places !
Retrouvez toute la programmation du festival Crossover ICI.
