“Vivre... en Compagnie(s)” jusqu’au 21 mars
"Depuis deux saisons nous avons décidé de regrouper les créations des compagnies indépendantes que le TNN coproduit - la plupart du temps de manière majoritaire - à une période de forte fréquentation publique : l’ouverture de saison en 2007>2008, le mois de mars en 2008>2009. Cette expérience a eu des résultats très prometteurs : augmentation notable du public, venues de journalistes et d’acheteurs plus fréquentes, implication plus forte des différents secteurs du TNN. Nous poursuivrons cette expérience entre février et mars 2010 avec trois créations liées de manière plus ou moins directe à la problématique des migrationset du choc des cultures.
Le Théâtre de la Massue d’Ezéquiel Garcia-Romeu, seule compagnie conventionnée établie à Nice, a ouvert la manifestation avec Opium et Sténopé. Le Collectif 8 de Gaële Boghossian présentera du 6 au 13 mars son adaptation théâtrale de Choc des civilisations pour un ascenseur Piazza Vittorio d’Amara Lakhous et enfin Thierry Vincent et la Compagnie B.A.L. [bal d’arts légers] créeront du 16 au 21 mars Les Funambules avec la participation de Monique Loudières, étoile du Ballet de l’Opéra de Paris. Des troupes confirmées et pourtant pleines d’avenir pour un sujet explosif !"
Daniel Benoin - Directeur du TNN
Choc des civilisations pour un ascenseur Piazza Vittorio
- ? 6 > 13 mars
D’après le roman de Amara Lakhous ? Adaptation et mise en scène Gaële Boghossian ?
Avec Clément Althaus, Félicien Ars-Chauveau, Gaële Boghossian, Paulo Correia, Fabrice Pierre ? Dramaturgie Laurent Chalard ? Lumière Alexandre Toscani ? Création musicale Fabrice Albanese ? Réalisation vidéo Paulo Correia ? Régie vidéo Florent Guinle ?
Production Théâtre National de Nice, Collectif 8, avec le soutien de la Ville de Nice et du Conseil Général des Alpes-Maritimes.
– Salle Michel Simon ? Durée 1h35
“Comment parler de l’incommunicabilité dans nos sociétés sans tomber dans le cliché, la moralisation, le manichéen ?”Amara Lakhous traite ce thème avec finesse et lucidité. L’écriture est tour à tour pleine d’une ironie mordante et bon enfant. Le tout est vif, enlevé. L’énigme policière n’est vraiment qu’un prétexte, c’est plus une analyse sociale en règle qui se déroule sous l’humour, et ça se dévore, ça se savoure ! Le roman s’inscrit dans une conjoncture fortement marquée par les idées réductrices que l’on se fait des amalgames entretenus autour des questions de la modernité, du terrorisme, de l’immigration et de l’intégration. L’immeuble est une de ces tours de Babel modernes où onze individus tentent de cohabiter dans l’incompréhension et la peur de l’autre la plus totale. Un de ces personnages, Johan, réalisateur en herbe, est fasciné par ce kaléidoscope multiethnique. C’est en partant de son envie de filmer ces personnes singulières que se construira le fil dramaturgique du spectacle. Le spectateur sera invité à la projection du film de Johan et du cinéma naîtra le théâtre. Cinéma et Théâtre vont ainsi dialoguer, se confondre et s’entrechoquer pour révéler la solitude, l’ignorance, l’aveuglement et la cruauté d’une société en miniature.
Gaële Boghossian
Choc des Civilisations pour un Ascenseur Piazza Vittorio a été le succès surprise de l’année 2006 et figure dans le Top Ten au classement des best-sellers 2006 en Italie. Après l’engouement du public et de la critique, ce roman en est à sa sixième réédition. Choc des Civilisations pour un Ascenseur Piazza Vittorio a reçu le prix Flaiano 2006 et le prix Racalmare Leonardo Sciascia ainsi que les honneurs des autorités de la ville de Rome.
? Le Collectif 8 a été accueilli en résidence de création à la Friche de la Belle de Mai – Marseille
? Représentations au Théâtre des Capucins, Luxembourg le 16 mars 2010
et au Théâtre de Vienne les 1 et 2 avril
Les Funambules
- ? 16 > 21 mars
Texte, mise en scène, scénographie Thierry Vincent ? Avec Monique Loudières, étoile du Ballet de l’Opéra de Paris ? Elise Clary ? Elodie Tampon-Lajarriette ? Henry Manini et la voix de Guido Ruffa ? Chorégraphie Eric Oberdorff ? Musique Henry Manini ? Lumière Alexandre Toscani ? Collaboration scénographie Hugues De Baecke ? Costumes Nicole Moreau ? Assistante à la mise en scène Elise Clary ? Production Théâtre National de Nice, Théâtre de Grasse - Scène Conventionnée pour la Danse et le Cirque, Compagnie B.A.L. [bal d’arts légers]
– Salle Michel Simon ? Durée estimée 1h
En écrivant Les Funambules, j’avais en tête trois fils : le texte théâtral, la danse et la musique. Je voulais écrire une pièce qui tisse intimement ces trois arts. Dès les premières pages, il m’est apparu que la pièce allait vers un genre qui la rapprochait de la science-fiction. Et que les influences venaient de films et de livres tels que Farenheit 451 de Ray Bradbury adapté par François Truffaut et 1984 de George Orwell porté à l’écran par Michael Radford.
En quelques mots : la civilisation est depuis longtemps naufragée. Un monde sans mémoire l’a remplacée où tout élan individuel est étouffé. Deux femmes sont en fuite : Salomé, la révoltée, et Doris qui a rompu avec son faux mari, ses faux semblables. Elles vont se soutenir l’une l’autre dans leur folle échappée. Et leur évasion deviendra une quête, un éloge de la légèreté, un manuel de survie dans un monde policé, policier. Deux personnages les accompagneront jusqu’au bord du monde. La Mort qui apprécie ces deux fugitives n’ayant pas peur de vivre, et le Protocole, personnage ambigu, homme-machine dont la fonction initiale est de rétablir l’ordre des choses et qui est, néanmoins, intrigué par cette évasion hors du monde connu.
Thierry Vincent
Représentation supplémentaire : dimanche 21 mars à 15h30 -
? La Compagnie B.A.L.[bal d’arts légers] a bénéficié, pour cette création, d’une retraite d’écriture au Monastère de Saorge
? Création au Théâtre de Grasse les 5 et 6 mars 2010
? Représentations au Théâtre Olympe de Gouges, Montauban le 10 mars 2010
Peines d’amour perdues
? 4 > 6 mars
William Shakespeare ? Traduction Jean-Michel Déprats ? Mise en scène Gilles Bouillon ? Avec Alice Benoit, Pauline Bertani, Catherine Benhamou, Flora Brunier, Hélène Stadnicki, Claire Théodoly, Bertrand Fieret, David Gouhier, Gaëtan Guérin, Xavier Guittet, Florian Haas, Richard Pinto, Antoine Sastre ? Production du Centre Dramatique Régional de Tours ? Avec le soutien de la Drac Centre, la Région Centre et le Conseil Général d’Indre-et-Loire (Jeune Théâtre en Région Centre)
– Salle Pierre Brasseur ? Durée 2h
Quatre princes, hommes de goût et de culture, quittent le pouvoir et le siècle pour se consacrer à la gloire de l’étude et à la méditation : dans leur bucolique retraite, ils font serment de renoncer au monde et à ses plaisirs, surtout, vanité des vanités, à ceux de l’Amour. S’ensuit une exubérante comédie sur la jeunesse qui passe, un triomphe de l’amour avec ses jeux de l’amour et du langage ! Cette comédie romanesque brille de tous ses feux par son rythme, sa virtuosité poétique, son esprit carnavalesque, son univers ludique, ses parades et ses chansons, sa fraîcheur, son efficacité.
Gilles Bouillon
Raul Paz en concert
- ? 9 mars
Les sons de la musique traditionnelle cubaine se mélangent aux sonorités plus contemporaines et l’alchimie de Raul Paz s’opère et s’impose dans un concert intime et chargé d’émotions
– Salle Pierre Brasseur ? Durée estimée 1h30
Jules et Marcel
- ? 11 > 14 mars
D’après les correspondances de Raimu et Pagnol ? Adaptation Pierre Tré-Hardy ? Mise en espace Jean-Pierre Bernard ? Avec Michel Galabru, Philippe Caubère, Emmanuelle Galabru, Jean-Pierre Bernard ? Production Pascal Legros Productions,Théâtre Hébertot - Paris, François de Carsalade - producteur exécutif
- Salle Pierre Brasseur ? Durée 1h10
“Jules et Marcel, Galabru et Caubère : un régal. Comme ils sont bons, ces deux hommes. L’un, Pagnol, est rompu à l’exercice de l’autorité : c’est un lettré, un professeur, un metteur en scène, un réalisateur. L’autre, Raimu, est un artiste rugueux, instinctif, intuitif. Leur dialogue est épatant. Ils ont de l’esprit. Ils aiment le duel à fleurets non mouchetés. Ils se fâchent parfois. Que serait cette “vraie fausse” correspondance sans les deux interprètes qui en font leur miel ? Deux grands acteurs unis par le goût de la belle ouvrage, une discipline, une modestie et une admiration réciproque que chaque spectateur ressent. C’est vraiment magnifique. Galabru est aussi génial que Raimu. Caubère, si doué et fin, est aussi admiratif que Pagnol. Superbe !” ? Armelle Héliot, Le Figaro
La Divine Miss V. [Full Gallop]
- ? 24 > 28 mars
Mark Hampton, Mary Louise Wilson ? Adaptation Jean-Marie Besset ? Mise en scène Jean-Paul Muel ? Avec Claire Nadeau ? Production Les Productions du Levant, Grand’Rue - Corinne Honikman - Valérie Levy avec l’aide du Théâtre du Donjon - Pithiviers, en coréalisation avec le Théâtre du Rond-Point - Paris ? Les auteurs sont représentés dans les pays de langue française par l’Agence MCR - Marie-Cécile Renauld - Paris en accord avec The William Morris Agency - New York
- Salle Michel Simon ? Durée 1h35
Diana Vreeland, flamboyante rédactrice en chef de Vogue et papesse redoutable et redoutée du monde de la mode des années 70, vient de se faire congédier par ses employeurs de façon aussi brutale qu’inattendue. Elle plonge dans ses souvenirs et nous dresse avec autant de drôlerie, d’humour que d’émotions, le portrait d’une femme profondément originale, créative et anticonformiste qui, dégringolée de son piédestal, se retrouve seule et lâchée par tous ceux qui, hier encore, l’adulaient. “Intitulé Full Gallop [Au Grand Galop] dans sa version américaine, le monologue de cette jument de race est interprété ici par Claire Nadeau. Idée géniale. Car la comédienne possède au naturel l’abattage, la fantaisie et le talent de son modèle. Un petit bijou de rosserie bien épinglé.” Laurence Liban, L’Express
Représentation supplémentaire : dimanche 28 mars à 15h30 -
Sacrifices
- ? 30 mars > 1 avril
Un solo de Nouara Naghouche ? Co-écrit et mis en scène par Pierre Guillois ? Production Théâtre du Peuple – Maurice Pottecher - Bussang, Atelier du Rhin - Centre Dramatique Régional d’Alsace - Colmar, Théâtre du Rond-Point - Paris
- Salle Michel Simon ? Durée 1h
“C’est un sacré phénomène, Nouara Naghouche. C’est un cri de colère très courageux, plein d’humour et de tendresse que l’on entend dans ce solo. Pas seulement un règlement de comptes avec les hommes, l’islamisme et le racisme, mais une affirmation très tendre de son amour pour sa culture et ses origines.” ?Télérama
“Les armes de Nouara Naghouche : un humour tous azimuts, un charme à toute épreuve, une invincible générosité. Retenez son nom : vous n’avez pas fini d’en entendre parler”. ?
Le Nouvel Observateur
? Nomination Molière révélation théâtrale 2009
Le Jardin des délices
- ? 31 mars > 2 avril
Mise en scène et chorégraphie Blanca Li ? Film Eve Ramboz ? Avec Anthony Cazaux, Jean-Gérald Dorseuil, Géraldine Fournier, Yan Giraldou, Glyslein Lefever, Blanca Li, Rafa Linares, Margalida Riera, Yohann Tete ? Musique Tao Gutiérrez, Jeff Cohen ? Production Compagnie Blanca Li, Festival Montpellier Danse 2009, Le Théâtre - Scène Nationale - Narbonne, Altstadtherbst Kulturfestival - Düsseldorf, CCN de Créteil et du Val-de-Marne, Studio de la Maison des Arts de Créteil
- Salle Pierre Brasseur ? Durée 1h25
Imaginons un lieu improbable, inspiré de Jérôme Bosch ; un espace composé comme un puzzle, comme une charade. Dans ce lieu de tous les possibles, se trouvent rassemblés des personnages interlopes, alors qu’au-dehors gronde l’apocalypse, pour un dernier bal sublime. Un bal fou et cependant lucide. La course effrénée au plaisir consumériste, les vanités, les intolérances... Ils dansent sur un volcan, et font brûler leurs dernières cartouches.