L’HISTOIRE
>>> Un homme seul tire un énorme paquet auquel il semble tenir plus que tout. Que renferme-t-il donc ? Le corps de sa femme qu’il aurait assassinée ? Les seuls biens qui lui restent ? Ses souvenirs, ses rêves ?
Nos abandons, nos lâchetés, nos laideurs ? Entre rire et désespoir, voici venir le temps du grand déballage.
CE QU’ILS EN PENSENT
>>> Manteau ample, veste étriquée, chemise douteuse et pantalon élimé, Gérard Jugnot traîne derrière lui l’énigmatique objet avant de s’asseoir sur un banc de bois à deux pas d’une poubelle.
“J’ai beaucoup d’amis, il ne faut pas croire”, commence-t-il. Le bonhomme se met à raconter son histoire. Des histoires aussi. On pressent qu’il travestit la réalité, commet de petits mensonges. Il oscille entre gravité et humour, vraies et fausses confidences. On oublie Gérard Jugnot pour s’attacher à un type pas très brillant, d’une banalité effrayante qui aurait sa place dans une pièce de Beckett ou de Ionesco. “J’voulais vous plaire”, lance le personnage. L’objectif est atteint. Par bonheur, l’artiste qui habite le plateau offre un beau morceau de bravoure.
> Nathalie Simon, Le Figaro
Seul. Ambiance à la Beckett. Fin de partie sur la scène où Gérard Jugnot interprète magistralement Le Paquet, deuxième pièce écrite et mise en scène par Philippe Claudel. Avec les mots, l’acteur jongle. Quand il s’éclipse après un monologue écrit sur mesure, reste le poids d’une réflexion qu’on emporte sous le coude. Un tout petit ballot ficelé par un auteur de talent qui sait en dire long sans jamais peser.
> Laurence Haloche, Le Figaro Magazine
Une scène quasi vide. Gérard Jugnot y entre seul. Une mimique, le public rit. La salle sera tout au long de la pièce l’interlocuteur muet du personnage, le spectateur complice de sa folie. L’homme intrigue d’emblée.
Il tient à la fois du pauvre hère, et quand il parle, du grand seigneur. Un seigneur déchu qui vitupère, se donne des airs, s’esclaffe, philosophe et se prend pour ce qu’il n’est pas. La force de Philippe Claudel est de maintenir le suspense jusqu’au bout.
> Michel Vagner, L’Est Républicain
Texte et mise en scène Philippe Claudel • Avec Gérard Jugnot • Costume Martine Rapin • Lumière Jérôme Almeras • Production Le Théâtre de Paris - Malec productions, Scène Indépendante Contemporaine [SIC]
– Comédie / Grand public / Auteur contemporain