Chick, Colin et Nicolas sont amoureux de l’amour. Colin rencontre Chloé, ils se marient, mais Chloé tombe malade : un nénuphar pousse dans son poumon. Et l’écume des jours n’y pourra rien changer...

De ce célèbre roman de Boris Vian, capable de faire revivre les fièvres et les insouciances adolescentes, Béatrice de La Boulaye en a fait un spectacle à la théâtralité toute musicale, écrit comme un Jazz-band. Sa partition joue un « swing » à trois temps pour mieux coller au rythme du roman : le premier, ludique et insouciant ; le second avec le mariage comme point culminant, et le troisième, mouvant, rétrécissant et angoissant. Le tout habilement interprété par des comédiens et un bruiteur habillés en costumes de carton-pâte, tout droit sortis d’une boîte de Playmobil ou d’un dessin animé. Il y a là d’énormes baudruches en forme de nénuphar et de corail, de la matière imaginaire, marine et résiduelle, des cubes multicolores. Tout le contraire d’un roman noir, et c’est tant mieux. Car l’histoire de L’écume des jours est entièrement vraie, puisque Boris Vian l’a imaginée d’un bout à l’autre...
"Béatrice de La Boulaye conduit une troupe d’acteurs pleins de vie, qui s’éclatent visiblement sur fond d’airs jazzy entraînants. Le décor de cubes multicolores de Rachel Marcus, les costumes flamboyants, la dramaturgie réfléchie et le « bar à bruitages » de Pierre Gascoin font renaître un univers fantastique, absurde et pourtant familier." Figaroscope