Opera comica en 2 actes
- Livret de Felice Romani
– Créé à Milan, au Teatro della Canobbiana, le 12 mai 1832
– Production du Teatro dell’Opera di Roma
– Direction musicale Enrique Mazzola*
– Mise en scène Fabio Sparvoli*
– Décors Mauro Carosi*
– Costumes Odette Nicoletti*
– Lumière Vinicio Cheli
– Adina Ekaterina Siurina*
– Nemorino Charles Castronovo*
– Le docteur Dulcamara Pietro Spagnoli
– Belcore Mario Cassi*
– Giannetta Eduarda Melo*
– Le serviteur de Dulcamara Mario Brancaccio*
– Orchestre Philharmonique de Nice
Choeur de l’Opéra de Nice
* Débuts à l’Opéra de Nice
Argument
ACTE I
Le timide Nemorino est amoureux d’Adina, une fermière riche et instruite qui se moque
de ses sentiments (cavatine « Quanto è bella, quanto è cara »). Pendant que ses paysans
se reposent, elle leur lit l’histoire de Tristan et Iseult et du philtre d’amour bu par cette
dernière (cavatine « Benedette queste carte !… Della crudele Isotta »). Nemorino aimerait
se procurer un philtre semblable. Soudain, le sergent Belcore et ses soldats arrivent au
village pour y prendre quartier. Belcore, très sûr de lui, entreprend de faire la cour à
Adina et la demande même en mariage (cavatine « Come Paride vezzoso ») ; elle ne le
décourage pas. Nemorino tente de nouveau d’exprimer ses sentiments à Adina, qui le
repousse (duo « Chiedi all’aura lusinghiera »).
Le docteur ambulant Dulcamara fait alors son entrée (cavatine « Udite, udite, o rustici »).
Nemorino lui demande le « philtre de la reine Iseult » pour gagner le coeur d’une femme.
Dulcamara lui vend alors une bouteille de vin de Bordeaux en précisant que l’effet ne se
fera pas sentir avant 24 heures – à ce moment-la, il sera parti du village depuis
longtemps. Nemorino boit aussitôt le breuvage et se sent tout de suite plus assuré.
Certain de l’efficacité de l’élixir, il affecte l’indifférence vis-à-vis d’Adina. Irritée, celle-ci
accepte la demande en mariage de Belcore. Le mariage est fixé huit jours plus tard puis,
quand un billet arrive ordonnant le départ des troupes, le jour même, Nemorino prend
peur ; triomphante, Adina accepte l’offre de Belcore. Nemorino la conjure d’attendre le
lendemain, en vain (quatuor « Adina, credimi, te ne scongiuro »).
ACTE II
Les célébrations des noces commencent, en l’absence de Nemorino. Adina décide de
reporter la signature du contrat de mariage, afin de pouvoir pleinement tirer vengeance
de Nemorino. Ce dernier retourne consulter Dulcamara qui lui propose une seconde
bouteille d’« élixir », mais le jeune homme n’a plus d’argent. Il accepte de s’enrôler dans
la troupe de Belcore en échange de vingt écus (duo « Venti scudi »).
Pendant ce temps, les filles du village apprennent que le vieil et riche oncle de Nemorino
vient de mourir, léguant sa fortune à son neveu. Nemorino l’ignore encore, mais il est
devenu un parti avantageux : aussitôt, les paysannes l’entourent et se disputent ses
faveurs. Déconcerté, Nemorino attribue l’effet à l’élixir. Adina, qui n’est pas davantage au
courant de l’héritage, observe la scène avec étonnement. Le docteur Dulcamara lui
explique alors la vente de l’« élixir » et l’enrôlement de Nemorino. Comprenant tout,
Adina se flatte de pouvoir reconquérir le jeune homme, non pas avec un élixir, mais par
ses regards et son sourire.
Nemorino s’apprête à partir avec la troupe de Belcore. Il a aperçu une larme furtive dans
les yeux d’Adina et comprend qu’elle l’aime (romance « Una furtiva lagrima »). Celle-ci a
racheté l’engagement de Nemorino à Belcore et annonce au jeune homme qu’il n’a plus à
partir. Elle lui avoue son amour (air « Prendi, per me sei libero »). Belcore accepte avec
grâce sa défaite : il y a d’autres filles de par le monde. En revanche, Dulcamara triomphe
: c’est son élixir qui a permis la réunion des deux jeunes gens.