Invitant le public à aller voir cette nouvelle pousse du paysage humoristique français, la presse va jusqu’à le comparer à Raymond Devos pour l’interprétation et à Fabrice Lucchini pour la l’art oratoire ! Cela paraît un peu culotté, de même que le titre de ce “seul-en-scène“ : « On a tous quelque chose en nous de Vinci », propre à attiser la curiosité. Il se peut que cela soit le cas… que Stan cherche à nous en convaincre.
Une chaise et un chapeau comme unique décor, Stan entre en scène en dansant sur un air de Michael Jackson.
Il incarne des personnages allant de la Joconde à la Vénus de Milo, de “l’homme enceint“ au rappeur avéré, mettant subtilement l’humour au service de la poésie de Rimbaud ou d’Edmond Rostand.
Il n’est d’ailleurs pas un inconnu, on a pu le voir au cinéma et à la télévision. Il a exercé son métier de comédien au théâtre dans des genres plus sérieux, en apparaissant par exemple dans une production très remarquée de “La mouette“, “Trois sœurs“ et dans “La cerisaie“ d’Anton Tchekov mis en scène par Christian Benedetti.
D’ailleurs, parce qu’il n’est pas comme tout le monde, il a reçu plus de vingt prix dans les festivals. Il se distingue par sa façon de remettre à l’honneur ce rire noble, nourri de littérature, qui est devenu si rare et qui est une des raisons de nous décider à entrer dans la folie douce de cet artiste atypique, bizarre, danseur et diseur.
Annick Manbon