En s’attachant à un prix très raisonnable (de 10 à 30 euros), cette saison estivale nommée « Terrasse on Air » propose un programme riche et diversifié, composé de concerts (musique classique, jazz, flamenco, chanson française), et de spectacles d’humour et de danse (classique, contemporaine et hip-hop.
Ces soirées commencent par de la danse classique avec « Cannes Jeune Ballet » de Rosella Hightower. Cette compagnie ne cesse de renouveler ses choix chorégraphiques pour plaire à un public toujours comblé.
Juillet offre ensuite trois soirées dédiées à la musique classique. Virtuosité et fantaisie s’installent dans l’imagination sans limites de Jean-François Zygel qu’on ne présente plus vue sa notoriété : il improvise, avec son talent bien connu, sur diverses compositions de Beethoven.
Le pianiste Dimitri Naïditch aime transformer la musique classique en l’interprétant avec la liberté d’un musicien de jazz, conservant l’influence de sa mère côté classique et de son père côté jazz, ainsi « La Truite » de Schubert et le romantique « Nocturne en mi bémol majeur » de Chopin évoluent vers un enchantement jazzy, auquel s’ajoute le « Conceto n°1 » du russe Tchaïkovski pour terminer en beauté.
Sous le titre magique « In the mood for love », Benjamin Lévy, l’exceptionnel directeur artistique de l’Orchestre de Cannes, nous entraîne dans des sentiers amoureux en passant de « L’après-midi d’un faune » de Debussy à « L’amour sorcier » de Manuel de Falla, pour lequel vient s’ajouter, dans une scintillante robe noire, la mezzo-soprano Varduhi Abrahamyan au visage de tragédienne pour interpréter au mieux cette andalouse vengeresse. Après un foldingue divertissement de Jacques Ibert pour « Le chapeau de paille d’Italie » de Labiche, la soirée se termine avec quelques notes de l’envoûtante musique du célèbre film de Won Kar-Wai.
Juillet se terminera avec l’humour d’Alex Jaffray qui propose « Le son d’Alex », un désopilant spectacle de stand-up musical et autobiographique puisque, petit, il préférait les notes de musique aux mots.
La programmation du mois d’Août s’annonce tout aussi riche que celui de Juillet !
En commençant par du Flamenco, entre modernité et tradition, qu’interprète Juan Carmona, un des meilleurs guitaristes et compositeurs de cette musique andalouse.
Viendra ensuite un chroniqueur comique de France Inter, le pince-sans-rire Alexis Le Rossignol qui livre avec humour son regard sur quelques situations cocasses de la vie actuelle, virus ou pas.
Après leur carte blanche aux Plages électroniques, Nico de Andrea et Dorian Craft reviennent pour de la musique pop et rock. Avis aux amateurs, toujours nombreux !
Trois concerts de Jazz s’enchaînent durant trois soirées. Baptisé « Aksham », un groupe dans le genre musique du monde, réunit, entre autres, Elina Duni, chanteuse qui a tracé sa propre route entre traditions balkaniques et jazz, et David Enhco, exceptionnel trompettiste français, habitué de Cannes. Mathias Lévy s’impose comme une nouvelle voix du violon (hommage à Stéphane Grappelli). Il donne toute l’ampleur de son talent en jouant en trio avec la contrebasse de Jean-Philippe Viret et l’accordéon.de Laurent Derache.
Le pianiste franco-israélien Yaron Herman est au sommet de son art en trio avec le saxophoniste Emile Parisien, et le batteur Mario Costa, passant du tango classique à un jazz influencé par les musiques du monde.
Le 19 août arrive la soirée toujours très attendue par les amoureux de la danse, la Compétition de Breakdance, avant la clôture par Cali de ce programme estival.
Fou de rock, le chanteur français est bien connu de tous pour aimer défendre sur scène les libertés fondamentales concernant notre époque.
C’est certain, un bel été nous attend à Cannes avec ces spectacles vivants qui procurent des émotions partagées tout en soutenant les artistes durant cette période de « vague à l’âme » ! Donc, un « bon moral » sera de rigueur !
Caroline Boudet-Lefort