Camille C.
Femme libre et artiste aura eu un destin hors du commun.
Le spectacle retrace sous forme de tableaux sa vie passionnante.
En utilisant le théâtre, la danse, la musique, nous avons voulu
évoquer toutes les nuances de son existence : sa farouche volonté,
déjà si jeune, de devenir sculpteur ; son tempérament de femme
exaltée par son art et ses passions
« Un front superbe, surplombant des yeux magnifiques, de ce rare bleu
si rare à rencontrer ailleurs que dans les romans », Paul Claudel, 1951.
Notes d’intention
– Texte du spectacle : Isabelle Servol et Leïla Paris
avec des extraits de correspondances, de textes de :
Camille Claudel, Auguste Rodin et Paul Claudel.
« La femme sculpteur »
Camille a dû faire preuve d’une volonté de fer ou d’airain pour trouver sa place en tant que
femme artiste dans une société purement patriarcale.
Cette thématique a été à la base de notre réflexion lors de l’écriture du texte Camille C.
La présence moindre des femmes dans l’histoire de l’art s’explique par le fait que les femmes se
sont simplement vues écartées de l’apprentissage et de la pratique de l’art pour des raisons
historiques et culturelles. En effet, il est inconcevable à cette époque qu’une femme ait accès à
l’Ecole des Beaux Arts. Ce n’est qu’en 1889 qu’une classe spéciale pour les femmes, séparée
des hommes, est créée.
A quelle source Camille a-t-elle puisé ce talent, cette originalité et cette force intérieure qui l’a
toujours guidée et lui a permis de donner sa vie entière à son art et de croire en son destin
d’artiste ?
« La création »
Le mécanisme de création chez Camille nous a particulièrement interpellés.
Nous avons utilisé la danse contemporaine pour redonner vie à ses corps sculptés.
Raconter des sentiments secrets, et les cacher dans le regard d’une statue, laisser des traces
dans les regards contemporains. Bouleverser l’image des corps, exalter et transfigurer les corps
et l’amour. Offrir la nudité avec grâce et amener une réflexion profonde sur l’Art.
C’est combattre les a priori, c’est trouver à chaque fois la force, même dans l’abandon, l’exil,
l’asile, l’attente…
«
« L’oeuvre de ma soeur, ce qui lui donne son intérêt unique, c’est que
tout entière, elle est l’histoire de sa vie. C’est une âme passionnée qui
s’exprime ! J’ai gardé le souvenir d’un répertoire de gestes. »
« L’artiste est le contemporain de sa vie, les évènements dont il n’a pas
le souvenir, il en a le pressentiment. »
Théâtre musical
Co-production Théâtre de Lumière et Cie La Marelle
Texte : Leïla Paris & Isabelle Servol
Mise en Scène : Isabelle Servol
Scénographie : Louis Dollé
Vidéo : Loïc Deltour
Pianiste : Magali Ferrero
Distribution : Bernard Bettenfeld (Auguste Rodin), Leïla Paris (sculpture),
David Renaudie (Paul Claudel), Isabelle Servol (Camille Claudel), Sabine
Venaruzzo (Louise Claudel)
Spectacle intime et universel, musical et sensible sur la
vie de l’artiste Camille Claudel …