Perruquées et grimées à l’excès, ces girondes blondes platine n’hésitent pas à en rajouter dans le burlesque pour aller jusqu’au mauvais goût et même à la vulgarité dans leur effeuillage.
Ces femmes très dodues ont leurs yeux maquillés avec des paillettes, des bas résilles, des seins qui débordent, et des plumes même au bout des ongles.
Avec une liberté qui semble faussement improvisée, leur goût du travestissement est sans limites même si cela semble parfois laborieux pour ces pétroleuses de toutes mensurations et de tous âges, et malgré les maquillages, le strass, les boas, les pointes de seins grimées, les plumes à tout va, …
Ces opulentes créatures felliniennes énoncent leur spectacle en anglais, avec seulement quelques mots français éparpillés par ci par là.
La mise en scène stylisée et l’interprétation outrancière ne captent guère l’attention d’un public qui semble pourtant exalté par le spectacle et qui applaudit en riant aux éclats.
Une scène gagne un franc succès : l’une des stripteaseuse pénètre dans un ballon de baudruche et continue ainsi à danser durant un moment réellement enchanteur. Des ballons arrivent en pagaille et éclatent comme il se doit.
Au milieu de toutes ces divas, un jeune homme ramasse les déchets, un « homme de ménage » en quelque sorte.
Et, dans un costume couleur chair, un homme se mêle à cette tribu gironde qui a le projet de raviver la fièvre du music hall avec quelques gags déjantés, entre parodie et hommage au strip-tease. Mais le spectacle s’égare parfois un peu dans le mauvais goût.
Si une sensualité débridée et la dérision sont là, il manque cependant un rien de tendresse complice à cette troupe de strip-teaseuses que l’on suit dans leurs feux de la rampe.
Caroline Boudet-Lefort