Art Côte d’Azur : Quelques mots pour présenter votre boutique concept Le Cri de l’Artichaut…
Suzanne Gazin : Une petite boutique à deux pas de la Place du Pin, quartier Port/ Garibaldi à Nice, où l’on trouve des tee-shirts originaux et créatifs en petites séries, mais aussi une foule d’objets et accessoires qui ont en commun l’originalité, un esprit parfois décalé et artistique, une touche "jeune créateur", un soupçon d’humour, un brin de vintage...
C’est pour l’homme, la femme, la maison, l’enfant... les quantités sont toujours limitées donc tournent régulièrement.
Quand avez-vous ouvert ?
La boutique a ouvert ses portes le 1er Juillet 2014.
Pourquoi ce nom ?!
C’est une association d’idées et de mots, un peu à la façon des cadavres exquis surréalistes. Il ne faut pas y chercher de sens particulier, si ce n’est l’articulation autour du mot "art".
Donc, oui, une référence au monde de la création, et quelque chose de l’ordre de l’énergie vitale dans "le cri"...
Qu’apportez-vous de nouveau et de différenciant sur le marché ?
Je définis souvent ma boutique comme un petit concept-store. J’admets, c’est une dénomination plutôt vague, pourtant je m’y retrouve, et ma clientèle aussi. Le dénominateur commun entre tout ce qui est dans la boutique, c’est ma démarche et mes choix de sélection. Ce genre de boutique à forte identité se trouve dans toutes les grandes villes françaises et ailleurs, pourtant à Nice cela reste très marginal. Je ne distribue pas de grandes marques, mais des produits originaux, souvent découverts et connus via l’univers du net et des blogs.
Je crée des événements aussi, en proposant à des artistes d’investir ma vitrine pour y créer une oeuvre temporaire "vitrée".
Quel a été le déclic pour lancer cette entreprise ?
Une envie de changement, de prise de risque, et le constat du manque de ce type de lieu à Nice, à l’instar de Paris, Marseille, Lyon...
Est-ce une création ou une reprise d’entreprise ?
Hoo ! C’est une totale création ! C’est ce qui en fait une aventure excitante mais aussi risquée... Je pars de zéro, je crée un lieu, une histoire, à travers mes sélections. Je suis en permanence en "sourcing" de produits, et à chaque fois je dois m’interroger sur la cohérence de l’ensemble de mes choix.
Quels conseils et expériences sur ce « parcours » de la création ou de la reprise, souhaitez-vous partager avec nos lecteurs ?
J’ai découvert que créer une entreprise est plutôt compliqué aujourd’hui en France, dû au parcours administratif, et couteux, dû au statut d’indépendant. C’est une grande source de fierté personnelle, mais aussi des inquiétudes, pas de vacances, pas de salaire, et une grande responsabilité. Être son propre patron c’est pas vraiment la liberté ! Il faut se préparer aussi à une certaine solitude, notamment dans un commerce. Enfin, il faut un entourage "soutenant", sans pour autant lui demander d’être "suppléant".
Quels sont vos objectifs pour 2015 ?
2015 sera l’année du premier bilan d’activité. Pour l’instant, je n’est pas encore assez de recul, je n’ai pas fait toutes les saisons. Les temps sont plutôt difficiles pour le commerce physique de détail, alors je dirais que mon objectif est tout simplement de me pérenniser, trouver de nouveaux produits, me faire connaitre, m’améliorer...
Combien de personnes travaillent actuellement avec vous ?
Je travaille seule : recherche de produits, présence au magasin, communication...
Prévoyez-vous des embauches ? Si oui, quels profils recherchez-vous ?
Je vais embaucher une vendeuse au printemps, mais ce ne sera que très temporaire... Le temps de faire aboutir ma création 2015 : bébé numéro 3 !