"Des formes fantastiques émergeaient un instant de ce brouillard poudreux. Plus aucun repère, juste une impression de flottement et de solitude dans un monde devenu onirique. L’anachronisme de la situation m’était étranger. Ce sable partout qui s’immisce et pénètre dans le moindre interstice mène à la suffocation. On avance dans ce désert, un peu hébété et absent, avec l’impression d’être seul au monde... jusqu’à la prochaine rencontre fantomatique. Un couple, enlacé sur le sol lunaire, presque englouti par la poussière se rappelle à ma vision par cette seule jupe rouge dans ce monde monochrome. Le soleil qui brille pourtant au-dessus de nos têtes semble appartenir à une autre planète, une autre réalité. Un moment hors du temps et de notre monde sensible. Portraits de poussière…"
Gabriel De La Chapelle