BERTRAND DESPREZ
Les images de ce photographe, illustrent la jeunesse japonaise. Il essaye de faire visualiser un Japon réel et loin des clichés. Des jeunes seuls, en couples, en bande … Sous les cerisiers japonais, au bord de l’eau, dans un parc … qui s’adonnent à des activités semblables à celles de bons nombres de petit français.
MARION GRONIER « I am your fantasy »
Cette artiste a souhaité à travers ses photos, montrer ces fillettes, poussées par leur maman à devenir des « Mini-miss ». Elles les dévoilent alors côte à côte ou face à face. Nous voyons des mamans quasi-naturelles peu apprêtées, aux côtés de leurs filles, maquillées, coiffées, déguisées… , qu’elles ont inscrites à l’un de ces nombreux concours de beauté. Des photos en dyptiques, qui font transparaître cette envie de changer leur quotidien, le temps d’une après-midi !
PATRICK SWIRC
Photographe people, Patrick Swirc, expose des visages connus et reconnus en voulant rendre vrais, ceux qui font souvent illusion. Des clichés presque instantanés, naturels, où l’on peut voir Juliette Binoche, Gérard Depardieu, Martin Scorcese, Charles Aznavour, Anne Sinclair, Clint Eastwood …
BYUNG-HUN MIN
Des photos exclusivement en noir et blanc, de femmes dénudées représentées en toute pudeur, dans une espèce de brouillard, faisant frontière entre le monde réel et irréel. Des photos que l’on pourrait croire peintes à l’aquarelle.
ELENE USDIN
Cette jeune française, se sert de sa propre personne, pour animer ses photos. La condition ? Qu’on ne voit jamais son visage, qu’elle seule puisse se reconnaître à travers ses portraits ! Elle se met alors en scène avec des masques et use de divers procédés, pour rester « incognito » !
Entretien avec Marie-France Bouhours, Directrice du Théâtre de la Photographie et de l’Image (TPI).
Pourquoi avoir choisi ces 5 photographes ?
Ce n’est pas moi qui ai choisi ces artistes cette fois et, pour la première fois, j’ai souhaité donner carte blanche à Stéphane Brasca, qui est donc le commissaire de l’exposition, qui a choisi lui-même les œuvres et les artistes. J’ai pensé intéressant de donner libre cours à un autre acteur de la photographie. Stéphane Brasca est le fondateur du magazine « De l’air », qui défend la photo et les photographes.
Comment vous est venue l’idée de passer le relais à Stéphane Brasca pour cette exposition ?
Le monde de la photographie est quand même un petit monde, je connais Stéphane depuis longtemps et je trouve intéressante l’idée qu’il a de la photographie, qui n’est pas forcément la mienne. C’est donc aussi pour éviter la subjectivité je pense … Mais c’était une belle expérience et ça c’est très bien passé, puis l’exposition est plutôt bien reçue par le public !
Selon vous, qu’est ce qui pourrait lier ou différencier ces 5 artistes ?
J’ai choisi la thématique du portrait avec Stéphane, autour de ce thème les cinq artistes nous en montre leur propre vision, vraiment particulière pour chacun. Les photographies sont très différentes : du noir et blanc, de la couleur, de l’image fabriquée, de l’autoportrait… Ils viennent tous d’horizons différents puisque certains sont français, d’autres Coréens … Ils expriment vraiment une tendance actuelle de la photographie et le portrait vu sous cinq angles étonnants et différents.
Le TPI propose toujours des expositions très variées, quelles seraient vos prochaines envies ?
Il y a vraiment des grands maîtres de la photographie à montrer régulièrement, pour aussi faire comprendre l’influence qu’ils ont sur la photographie actuelle. Mais j’essaye également un maximum de montrer des photographes de la région, lors d’expositions thématiques.
Est-ce que vous avez des projets au-delà des murs du TPI ?
J’aimerais beaucoup faire autre chose, évidemment quatre expositions par an c’est à la fois beaucoup car ça revient vite, mais c’est impossible de montrer toutes les tendances de la photographie du début de celle-ci jusqu’à nos jours !