Pentti Sammallahti : pas facile de mémoriser le patronyme de ce photographe finlandais à découvrir absolument à Nice au Musée de la Photographie Charles-Nègre. Pour des raisons compréhensibles liées à l’épidémie, le vernissage de son exposition a été annulé. Nous n’avons donc pas de réponses aux questions que nous nous posons devant son œuvre : comment a-t-il pu faire preuve d’autant de pertinence ? Comment est-il possible d’aller aussi loin dans le lyrisme et la poésie ? Quelles techniques pour aboutir à un tel travail d’orfèvre et d’orchestration des blancs purs, des noirs profonds révélant des faisceaux de gris à donner le vertige ?
- © Sammallathi
Il est certain que vous serez obligés de revenir vous poster longuement devant les 122 tirages qui racontent chacun une histoire "minuscule" mais touchante.
Pentti Sammallahti ne sacrifie pas à la mode des photos grand format, valorisantes, mais préfère d’envoûtantes miniatures qui obligent à se pencher pour examiner les plus petits détails découpés avec une netteté étourdissante.
Plongée dans les déserts de la mer blanche de Solovski en Russie, dans les forêts d’Europe centrale, des panoramiques effectués en Inde, en Corée, et une douzaine de scènes captées à Nice : on ne commettra pas l’erreur de réduire ce grand voyageur à un faiseur de panoramas exotiques. Chaque cliché parait extrait d’un carnet de voyage personnel. Il est considéré comme "le Brueguel de la photographie" et il n’est effectivement pas bien difficile de faire le parallèle.
(Jusqu’au 24 janvier 2021)
- © Sammallathi