Le procédé
Le procédé du photogramme consiste à poser directement des objets sur le papier sensible puis, à l’exposer quelques secondes à la lumière avant le développement. C’est donc, dans son principe même, une image unique, sans négatif, dans laquelle les valeurs des noirs et des blancs sont inversées.
Le photogramme peut être rendu plus complexe par l’utilisation successive de différentes sources de lumière. Tout objet ou encore dessin schématique ou graphique, posé sur un papier sensibilisé, laisse sa forme en réserve, alors que sur ses pourtours le papier noircit, silhouettant ainsi le motif en négatif.
En fonction de leur nature, ces images sont uniques. Elles n’en sont pas moins significatives des multiples possibilités qu’offre la photographie. Le photogramme laisse à l’artiste la possibilité de donner cours à toutes ses fantaisies et expérimentations. Cette extraordinaire précision des détails dans le rendu de l’objet et cette lumière chargée de dynamisme nous laissent presque croire que nous sommes en présence d’un phénomène surnaturel. Elles nous subjuguent alors même que l’image n’est qu’une simple transcription du réel.
Photographes exposés
– Simon COUVIN, Francis DANIEL, Gene FENN, Michel GRANIOU, Raoul HAUSMANN, François KOLLAR, Laszlo MOHOLY-NAGY, Man RAY, Alexander RODTCHENKO, Elfriede STEGEMEYER, Maurice TABARD, André VILLERS, Nancy WILSON-PAJIC, WOLS.