Au delà de la photographie, les images s’animent, la poésie les illustre, la raison se perd, l’oubli s’invite sans modération.
Au-delà de la nudité, il s’agit là de corps, une substance douée d’expression. Un fantasme se montre au grand jour, et disparaît aussitôt pour laisser place à un autre.
Au-delà de l’esprit de l’homme, la logique et le rêve se sont unis, pour donner aux regards leurs fruits ; des créatures improbables au point qu’on les toucherait presque !
Les œuvres photographiques de Franck Olivas sont des objets rares et précieux, des artéfacts dans le sens le plus noble du terme. De grands bijoux carrés, images sensuelles méthodiquement ciselées par l’artiste alchimiste. Œuvre étrange en expansion, d’un noir mystique et d’une lumineuse évidence, « corps-à-corps » est un système et chaque photographie est à la fois - pur paradoxe - effet de ce système et expression de sa singularité. Une œuvre unique dont la logique et l’esthétique tiennent à une série numérotée dont la limite est la durée même de la vie de l’artiste.
En 1538, Henri VIII fit construire une maison à Anne Bollen qu’il aimait passionnément. Il la voulut comme une pièce d’orfèvrerie, un écrin à la hauteur de la beauté d’Anne. Il la voulut exceptionnelle, incomparable et l’appela « nonsuch », « sans-pareil ». C’est ce sentiment de « nonsuch » qui saisit le visiteur plongé au cœur des installations de Franck Olivas.