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À PhotoMenton les femmes sont en bonne place !

PhotoMenton vient de se terminer après neuf jours pendant lesquels les portes du Palais de l’Europe se sont ouvertes à 120 photographes. Cet événement présente l’avantage de recevoir aussi bien des professionnels que des amateurs, chacun pouvant se mesurer à l’autre, chacun ayant ses chances de gagner au concours et de s’octroyer une heure de gloire. Et, en dehors de la promotion de la photographie, le but essentiel de cette association déclarée d’intérêt général à caractère culturel et humanitaire, est le soutien de l’ONG HAMAP.

Prix des organisateurs attribué à Christiane Jadoul

Les trois prix de cette 11e édition mettent deux femmes à l’honneur si Cathi Salerno obtient le prix du Public, Christiane Jadoul cumule l’envié Premier Prix des Organisateurs et le Prix de l’Affiche : son élégante photo annoncera la prochaine édition, donnant rendez-vous aux photographes et visiteurs entre les 18 et 26 novembre 2017. .

Chris Jadoul - Crédit photo Philippe Battesti

Si cette année les femmes sont couronnées, elles ont aussi été plus d’un tiers à accrocher leurs clichés aux cimaises du Palais de l’Europe, et d’année en année leur nombre va croissant.
Dans une longue série Chris Jadoul a soigneusement choisi seulement huit photos. Unité dans l’esthétique et le propos, cadrages impeccables, ces beaux tirages visitent la thématique du portrait volé, dans lesquels la lumière joue le premier rôle. C’est son credo à Chris : « Sans obscurité pas de lumière » peintre à l’origine, elle aura tôt appris juste avec ses brosses à réinventer la lumière. Mais un jour étant parvenue à un degré qu’en véritable artiste elle estime ne pas pouvoir dépasser, s’empare d’un appareil photo, qu’elle ne lâchera plus par la suite. Comme bien des photographes, son outil l’accompagne partout, et son regard déjà exercé par l’apprentissage de la composition, cadre en permanence décline toute la gamme des blancs des noirs et des gris.
Les principes sur lesquels sont fondées ses images ne sont pas sans rappeler ceux de la peinture classique. Netteté des lignes qui traversent les plans, les dessins des plis d’un vêtement, expression fugitive sur un visage, rayon de soleil dans une fissure, geste suspendu d’ange dépourvus d’ailes. Qu’une jeune femme soit plongée dans l’étude d’une brochure, consulte son portable, de dos en train de prendre une photo, ces attitudes, pour contemporaines qu’elles soient, sont intemporelles. La lumière glisse sur un pied de table et le long d’un bras, souligne le chambranle d’une porte, coule le long des arcades d’une rue en Arles, elle architecture la photo, mais aussi tient lieu de deuxième cadre au modèle, en exerce une mise en abîme pour le spectateur qui regarde, pour un instant de pause méditative.
Tous les photographes savent, et ils sont bien embêtés, qu’on ne peut plus à notre époque photographier les gens dans la rue sans leur accord, il faut respecter leur droit à l’image, Chris détourne la règle et photographie ses modèles à leur insu au moment où ils s’abstraient du monde réel, c’est sa façon de ne pas mentir, dans son indiscrétion elle ne dévoile aucun secret, mais trouve le moyen de montrer le secret, de dévoiler une intimité dans le décor ordinaire d’une rue, d’une échoppe, d’une porte cochère.

Kathlen PaszKier photographie La Pointe Courte à Sète.

Barques, cordages, et baraques semblant flotter sur l’eau, on est dans des lieux ignorés des touristes, seulement façonnés par le travail des pêcheurs, on ne se croit plus en France, dans ses photos l’homme est absent mais on sent sa forte présence.

Kathlen PaszKier Photo AC

Semblable démarche pour Pascal Kempemar cependant le photographe présente des photos post-industrielles…

Il a pu pénétrer dans une papeterie désaffectée, témoignage du déclin du travail ouvrier, d’une industrie révolue. C’est un type d’architecture où la couleur jouait un rôle utilitaire, où l’espace a son sens, il émane de ces locaux désertés par l’homme une poésie et une lumière qui suscite la nostalgie, et qui a fait dire aux ouvriers qui ont vu les photos « comme notre usine était belle ! ».
Tous deux viennent de la région parisienne.

Pascal Kempemar - Photo AC

Michelle Musard, une des co-fondatrice de Photo Menton adore les jeux d’ombres et des photos d’architecture.

Cette année elle présente des « photos-graphiques » quasiment abstraites, elle a déjà une idée précise de son prochain travail… Rendez-vous en 2017.

Michèle Musard, Photo AC

http://www.pascalkempenar.com/fr/ac...
http://www.michellephotos06.com/en/...
http://www.loeildelaphotographie.co...

Artiste(s)

Chris JADOUL

Très jeune j’ai eu un appareil photo entre les mains et à cette époque de l’argentique on n’avait pas le droit de gâcher la pellicule, aussi mieux valait s’appliquer. Pourtant c’est peintre et sculpteur que je suis devenue après avoir été directrice de galerie d’art. Cependant même pendant (…)

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