Un boulimique de ... boulot.
Comment définir autrement un Richard Rittelmann, sinon qu’il est à la scène l’un des meilleurs barytons du moment, et à la ville un garçon aussi simple que chaleureux ? Il est en tout cas éloigné de l’image des vedettes capricieuses que l’on croise parfois dans le monde lyrique.
Cette année, ce jeune homme de 42 ans chantera le Carmina Bu- rana à Alexandrie, le Requiem de Fauré à Rennes, Strauss à Turin, La Bohème à San Francisco. Il passera aussi par Budapest, la ville aux deux opéras, et par Lyon, où il enregistrera Les Troyens de Berlioz. Et, cet été, il chantera des airs d’opérette à l’occasion d’une croisière musicale en Méditerranée. Mais, juste avant, il donnera un récital en Afrique du Sud...
Dans cet agenda surchargé, le baryton trouve quand même le temps de cultiver son jardin de coeur, l’Opéra de Nice. Un lieu qu’il affectionne particulièrement, sa famille étant installée tout près, dans les collines de Magagnosc, près de Grasse.
Un mois et demi de répétitions
« C’est un privilège de chanter ici, chez soi » reconnaît Richard, qui a aussi ses habitudes en ville : la plage Hi-Beach, le TNN, le théâtre Francis Gag, le Bistrot gourmand et le festival Manca, dont il est l’un des administra- teurs. Cette saison, le public azuréen avait trois occasion de l’écouter : un récital au foyer Montserrat Caballé (il a interprété des prologues et épilogues de divers opéras, moments souvent confiés aux barytons par les compositeurs) La belle de Cadix puis le Mort à Venise de Britten. Et enfin, actuellement à l’affiche, Le barbier de Séville, dans lequel il incarne le valet Fiorello.
« Le metteur en scène, Federi- co Grazzini, l’a déjà donné il y a quatre ans en Italie. Il a tiré de cette expérience des enseignements utiles et propose à Nice une version plus courte pour garder l’intensité de ce Barbier. Il a transposé l’action dans les années 50, ce qui permet de redécouvrir l’œuvre sous un jour inattendu » explique le baryton qui a répété un mois et demi avec l’équipe pour monter ce spectacle.
Richard Rittelmann a en mémoire et dans la voix une cinquantaine d’opéras différents. Un répertoire qui lui permet des prises de rôles variées et des créations mondiales. Un boulimique de travail on vous dit ...
– Carnet de notes
Né en Suisse en 1973
Conservatoire de Genève (diplômé en voix et piano)
Licencié en musicologie
Débuts en 1996 à l’Opéra de Lyion (Faust)
Signe particulier : adore le répertoire français