Opéra en trois actes
l’histoire
À Lima, la Périchole et Piquillo, couple de chanteurs des rues, ne parviennent pas à gagner assez pour se marier. Sorti incognito du palais, le vice-roi du Pérou, Don Andrès de Ribeira, veut s’encanailler avec le peuple. Il a un coup de foudre pour la Périchole et l’entraîne à la Cour pour en faire sa favorite. Désemparé, Piquillo accepte la proposition du premier gentilhomme de la Cour, qui lui offre d’épouser cette future favorite sans lui révéler de qui il s’agit. Ce n’est que le lendemain de la noce que Piquillo, dégrisé, se rend compte que la femme qu’il vient d’épouser n’est autre que sa Périchole. Fou de rage, Piquillo insulte le monarque, qui le met au cachot. La Périchole tente de le faire évader. Le vice-roi les surprend et les fait enfermer tous les deux. Ils s’évadent et reprennent leur vie de baladins des rues. Don Andrès les retrouve mais, touché par leur chant, les laisse se marier...
ce qu’ils en disent
Opéra sur la servilité, opéra sur le pouvoir, opéra qui parle de liberté... C’est dans ce sens que j’ai demandé au scénographe et au costumier de travailler : confrontation de mondes contemporains qui ne se comprennent pas, insolence des pouvoirs qui perdent pied avec la réalité et vivent au rythme des infos en continu et des magazines people...! Le premier chœur de La Périchole dit : « Amusons-nous, on nous a payé pour ça ! » C’est en résumé le sort des artistes, d’amuser... de se moquer ! Amusons- nous, moquons-nous, ce n’est pas encore la révolution dans une Amérique du Sud d’opérette, Piquillo n’est pas Che Guevara... Périchole n’est pas Eva Perón... Le vice-roi n’existe pas... Sûrement pas ! À voir ?
Olivier Desbordes, directeur artistique
création le 6 juillet 2015 aux Follies d’O