LA BELLE HÉLÈNE
Opéra bouffe en trois actes de Jacques Offenbach (1819-1880)
Livret de Henri Meilhac (1830-1897) et Ludovic Halévy (1834-1908)
Création : Paris, Théâtre des Variétés, 17 décembre 1864
Direction musicale Nicolas Krüger
Mise en scène & chorégraphie Bernard Pisani
Décors Éric Chevalier
Costumes Frédéric Pineau
Lumières Jacques Chatelet
Hélène Karine Deshayes
Pâris Cyrille Dubois
Ménélas Yves Coudray
Agamemnon Olivier Grand
Calchas Antoine Garcin
Oreste Eugénie Danglade
Achille Vincent De Rooster
Ajax I Yvan Rebeyrol
Ajax II Jean-Philippe Corre
Léoena Hélène Delalande
Parthoénis Marie Bénédicte Souquet
Orchestre, choeur et ballet de l’Opéra de Toulon
Coproduction Opéra-Théâtre de Saint-Etienne et Opéra-Théâtre de Metz
Durée environ 2h50
Acte I - À Sparte, devant le temple de Jupiter
Le berger Pâris, sûr de lui-même, et armé de la faveur de Vénus à laquelle il vient d’accorder le prix suprême de la beauté sur le Mont Ida, s’apprête à toucher la récompense promise par la déesse : l’amour de la « belle Hélène », reine de Sparte. Secondé dans son entreprise par le complaisant augure Calchas, il n’a aucune peine à gagner le coeur d’Hélène, d’autant plus qu’il a remporté le prix du concours d’intelligence organisé par Agamemnon… Seulement, il s’agit d’éloigner le mari gênant. Calchas qui ne saurait rien lui refuser, trouve la chose toute naturelle. En sa qualité d’augure, il feint soudainement d’être inspiré : il annonce que Jupiter ordonne que le Roi Ménélas parte à l’instant même pour la Crète et y fasse pendant quinze jours des sacrifices. Le Roi de Sparte est un peu méfiant, mais les rois, ses confrères, ses sujets eux-mêmes, qui savent que les dieux ont parfois des caprices inexplicables, le pressent d’obéir. Ménélas se résigne. On lui apporte la valise et il s’éloigne en recommandant sa femme et son honneur à ses hôtes.
Acte II - Le palais de Ménélas et d’Hélène
Hélène lutte pendant quinze jours contre Pâris et Vénus. Elle ne veut pas tromper son mari ; tout au plus consentira-t-elle à le faire… en rêve ; Calchas devra prier les dieux d’envoyer à la belle souveraine un rêve dont Pâris sera le personnage principal. Ce rêve se transformera bientôt en réalité ; car Pâris, déguisé en esclave s’est approché de la reine. Celle-ci, croyant rêver, ne songe pas à le repousser… Ménélas entre et surprend les deux amoureux ! « Quoi ! ce n’était donc pas un rêve ? » s’écrie la vertueuse Hélène en rougissant. Ménélas appelle ses hôtes et leur demande compte de l’outrage fait à son honneur. Les rois sont complètement ivres. Toutefois, ils chassent le berger Pâris, et la « belle Hélène » en a le coeur bien gros.
Acte III - Sur la plage de Nanphie
Vénus, voulant venger son protégé, répand une épidémie amoureuse dans Sparte. Ce n’est plus qu’intrigues, rendez-vous et danses échevelées. Le sage Agamemnon et le bonhomme Calchas, reprochent à Ménélas son vil égoïsme : il aurait dû sacrifier son bonheur conjugal au bonheur de tous. Que faire à présent ? Il faut apaiser la déesse Vénus par un sacrifice. Le crédule Ménélas fait donc venir de Cythère l’augure de Vénus qui expose aux Grecs réunis le désir de la déesse : la reine devra l’accompagner à Cythère et présider là-bas un sacrifice propitiatoire. La reine hésite. Elle a reconnu, sous les dehors du Grand Prêtre, le berger Pâris, mais son époux lui donne l’ordre de le suivre et les autres rois, à qui se joignent princes et sujets, l’en supplient. Hélène obéit. La barque s’éloigne majestueusement. Alors Pâris se fait connaître et déclare à Ménélas qu’il emmène Hélène à Troie, et qu’il ne la rendra
plus jamais. Et voilà pourquoi la « guerre de Troie » aura lieu !